Publié dans Politique

Numéros de CIN identiques - « Pas d'impact sur la crédibilité des élections »

Publié le lundi, 02 mars 2020

L'arrêtage provisoire de la liste électorale pour cette année 2020 a révélé l'existence de 1 162 151 électeurs ayant le même numéro de carte d'identité nationale. Le vice-président de la Commission électorale nationale indépendante, Thierry Rakotonarivo, a défendu hier que cette situation n'a pas eu d'impact sur la crédibilité des élections. Il soutient que des mesures sont prises pour l'assainissement de cette liste.

La CENI a détecté 1 162 151 électeurs ayant le même numéro de carte d'identité nationale, lors de la révision annuelle de la liste électorale. Elle a révélé cette information, lors d'une conférence de presse, jeudi dernier, en son siège à Alarobia lors de l'arrêtage provisoire de la liste électorale pour cette année. Depuis, la corde a été tirée par les deux bouts. En fonction des intérêts politiques, les interprétations fusent sur les réseaux sociaux, lors de débats entre citoyens, et dans les salons politiques. 

Le vice-président de la CENI, Thierry Rakotonarivo, a apporté de plus amples explications sur cette situation hier et atténué les interprétations faites par les politiciens. D'après ses explications, ces électeurs ayant le même numéro de carte d'identité nationale n'ont pas eu d'impacts négatifs sur la crédibilité des élections. Ces derniers sont inscrits régulièrement dans la liste électorale. Ils possèdent des vraies cartes d'identité nationale. Mais des anomalies ont été décelées dans ces cartes d'identité. 

Pour certains, le numéro est identique. Pour d'autres, un chiffre manque. Il est des cas où la fonction est erronée. Il s'agit tout simplement d'erreurs dans la carte d'identité et qui n'entraîne en rien des conséquences néfastes sur la crédibilité des élections qui se sont déroulées. Cette situation n'aura pas également de conséquences sur la tenue des élections futures a tenu à souligner le vice-président de la CENI. Il s'agit tout simplement d'une anomalie décelée dans des cartes d'identité.

Cette situation peut ainsi être réglée au niveau des Fokontany et des responsables des cartes d'identité nationale. Contrairement aux doublons qui peuvent influencer les résultats des élections. Dans le cas de doublons, en effet, un électeur est inscrit deux ou trois fois dans plusieurs bureaux de vote. Les doublons favorisent le vote multiple, ce qui est interdit par la loi puisque « un électeur, une voix ». La CENI a détecté 110 629 doublons. Elle procède alors aux opérations de dédoublonnage pour la crédibilité de la liste.

Il est à rappeler que lors de l'arrêtage provisoire de la liste électorale, la CENI a annoncé l'existence de 10 568 400 électeurs inscrits sur la liste électorale. Et le taux d'inscription  a connu une hausse de 2,61% par rapport à l'année dernière. 143 334 électeurs ont été retirés de la liste tandis que 412 151 nouveaux sont inscrits dans celle-ci. Jusque-là, les chiffres collent. Mais des incompréhensions sont nées lorsque la Commission a révélé l'existence de 1 162 151 électeurs ayant le même numéro de carte d'identité nationale.

L'assainissement de la liste électorale ne constitue pas la seule obligation de la CENI ou des agents auprès des Fokontany. Les électeurs ont une grande responsabilité, celle d'y vérifier leurs noms. Les partis politiques et les Organisations de la société civile, œuvrant dans le domaine de la démocratie, ont également le devoir de prêter main-forte et ce à l'assainissement de cette liste.

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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