Publié dans Politique

Demandes d'amnistie et d'indemnisation - Près de 1 300 dossiers accumulés au CFM

Publié le lundi, 02 mars 2020

Du boulot pour les membres du « Conseil pour le Fampihavanana Malagasy » ! Cette institution de réconciliation a débuté officiellement son assemblée générale pour cette année 2020, hier à son siège situé à Ampefiloha. Ce fut l'occasion pour le président du CFM, Maka Alphonse de définir les grandes lignes de leurs missions pour cette année.

En dépit d'autres objectifs que l'institution s'est fixé, le CFM n'oublie pas pour autant sa vocation première qui est l'étude des dossiers de demande d'amnistie, de réparation ou encore d'indemnisation à la suite des crises politiques antérieures qui ont secoué le pays (de 2002 à 2009). D'après les déclarations de son président, près de 1 300 demandes dans ce sens sont actuellement entre les mains de cette institution. Des dossiers qui sont encore au stade d'étude. A entendre toujours le numéro un du CFM, le Conseil marche sur des œufs dans le traitement de ses dossiers en vue d'une prise de décision cette année. Des investigations sont menées avec les officiers de police judiciaire au sein de la Gendarmerie et la Police nationale. D'autre part, un projet de décret a été déposé auprès des instances judiciaires pour la création d'un fonds national de solidarité afin de procéder à une indemnisation ou une réparation.

Place au dialogue

L'amélioration de l'application du « Dina » figure aussi parmi les missions qui attendent les réconciliateurs, et ce, avec le concours des ministères concernés dont le ministère de l'Intérieur, celui de la Justice ainsi que les Forces de l'ordre. Ce système qui consiste à la mobilisation du « fokonolona » dans la lutte contre l'insécurité sera ainsi revu de près en vue de meilleurs résultats.

Le CFM se penchera également sur d'autres phénomènes au sein de la société malagasy comme la migration interne qui crée quelques tensions entre les nouveaux venus (« Mpiavy ») et les autochtones. A cela s'ajoute la réconciliation historique, une autre tâche pour les conseillers pour le « fampihavanana » et qui consiste à régler les éventuelles rivalités nées des affrontements dans le passé. Le Conseil poursuivra la mise en place et l'extension d'une plate- forme de dialogue qui rassemble différents acteurs comme les politiciens, les membres de la société civile, les leaders religieux, les leaders traditionnels, etc. Comme son nom l'indique, ladite plate-forme privilégie les discussions face à un problème relatif entre autres à l'insécurité, les litiges fonciers, pour trouver une solution « à l'amiable » et éviter les recours en justice.

S.R.

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Editorial

  • Et les gouverneurs !
    Qu’en est-il de nos vice-rois ! On revient à la charge pour remettre sur le tapis le cas de ces hauts dirigeants dans les Régions. Coup de tonnerre ! Le Chef de l’Etat décida de procéder à un Conseil des ministres en direct le 8 janvier à travers les antennes nationales publiques à partir du Palais d’Etat d’Iavoloha. Gageons que si le maître des céans en a voulu ainsi c’est qu’il a mille raisons de le faire. Le peuple vit dans la tourmente. Un Conseil en direct suppose que toutes les interventions durant la réunion soient transmises sans faute et atterrissent « directement » chez les téléspectateurs, dans chaque foyer. Le terme « direct » signifie qu’il n’y aura aucune possibilité de changement ni de tripatouillage en cours de route.

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