La session ordinaire du Parlement a débuté hier pour ne prendre fin qu'après 12 jours. Pour le cas de l'Assemblée, en l'absence du Premier ministre Ntsay Christian, quelques membres du Gouvernement ont assisté à la séance d'ouverture. A l'occasion, la présidente de la Chambre basse a adressé un message fort à l'endroit du Gouvernement. Et de signifier que l'Assemblée nationale et le Gouvernement possèdent des moyens réciproques, des mécanismes édictés par la Constitution elle-même.
La présidente Christine Razamahasoa a commencé par saluer le nouveau Gouvernement suite au dernier remaniement. Elle a félicité les nouveaux membres à majorité techniciens. Les politiciens s'effacent, tout comme les alliés du Président de la République. « Nous acceptons cela si c'est pour développer le pays », a soutenu la présidente de l'Assemblée nationale.
Face à cette situation, la population attend beaucoup plus des techniciens, a souligné le numéro Un de l'hémicycle de Tsimbazaza. Ainsi des résultats concrets sur l'amélioration des conditions de vie et la construction d'infrastructures sont attendus par la population. Elle exhorte le Gouvernement à « enclencher la vitesse supérieure pour la réalisation de la Politique générale de l'Etat issue de la vision Initiative Emergence de Madagascar. Les membres du Gouvernement doivent également s'atteler à la tâche et concrétiser rapidement les « Velirano » du Président de la République », a-t-elle affirmé.
Christine Razanamahasoa a mis la pression sur le Gouvernement tout en clamant que dans le cas contraire, l'Assemblée nationale dispose d'un moyen constitutionnel qu'elle peut enclencher. Il s'agit ni plus ni moins que de la fameuse motion de censure. Une déclaration suivie par une salve d'applaudissements de la part des députés. Les membres du Gouvernement sont donc prévenus. Il est indéniable que le Président de la République fasse une évaluation régulière du Gouvernement. Mais l'Assemblée nationale effectuera également la sienne, étant donné qu'elle regroupe les représentants de la population.