Publié dans Société

Anil Karim - Une semaine de captivité, aucune nouvelle

Publié le mardi, 05 mai 2020

Une semaine est passée, mais toujours rien ! Autant dire le « black-out » total. Il s’agit d’Anil Karim, ce répartiteur de médicaments indo-pakistanais travaillant chez Sophasu (Soavinandriana),  enlevé lundi 27 avril dernier à Ambohibe-Ilafy. Certes, les choses ont un peu évolué la semaine dernière où ses proches auraient été en contact avec les ravisseurs, pour la première fois. Mais depuis, plus rien ! Ce pharmacien indo-pakistanais de nationalité française,  serait le premier à être victime d’un enlèvement dans le courant de l’année.

Même les Forces de l’ordre semblent être perplexes devant cette situation. « On n’a toujours aucune information à propos de l’otage. Mais l’enquête suit son cours », confie une source auprès du service de gendarmerie chargé de la recherche sur le kidnapping d’A. Karim. Même désarroi du côté du Collectif des Français d’origine indienne de Madagascar (CFOIM). 

A propos, cette affaire semble ne pas laisser pour autant la Gendarmerie d’avoir l’esprit tranquille. On peut même dire que l’enlèvement d’A. Karim a déclenché une véritable mobilisation sans précédent ces enquêteurs. Du coup, l’affaire Norbert Ramandiamanana, alias Lama, le cerveau supposé de tous ces enlèvements, a été déterrée. A preuve, il y eut cette vague d’arrestations, soit 14 suspects, au cours de la semaine dernière. Une source auprès de cette Force militaire de noter que Lama serait lié directement ou non dans le kidnapping survenu à Ambohibe Ilafy, le 27 avril dernier. Bien que rien n’ait encore filtré de l’enquête actuelle, la Gendarmerie assure que cette investigation vise à apporter de la lumière sur tous les kidnappings survenus dans le pays au cours des deux dernières décennies. Mais là, notre interlocuteur de la Gendarmerie a été explicite. « Pour le moment, il s’agit d’une investigation pure et simple et l’issue ne doit forcément pas entraîner des emprisonnements », déclare-t-il.

A la lumière de cette situation, le tristement célèbre Lama serait donc la pièce maîtresse du puzzle. Et ce n’est pas étonnant que les Forces de l’ordre, dans un récent communiqué sur leur page Facebook, n’ont pas hésité à promettre une forte récompense à ce qui retrouve le fugitif, soit le pactole de 200 millions d’ariary. Lama aurait réussi toujours à échapper à la Police ou à la Gendarmerie, alors que ses acolytes sont, soit emprisonnés, soit déjà éliminés. C’était le cas en 2004 lorsqu’un commando de nos Forces de sécurité a investi la villa où s’étaient retranchés les camarades du fugitif à Ankerana.  Steeve, Mahandry, etc., ont ainsi perdu la vie au cours d’un échange de tirs avec les Forces de l’ordre à l’époque. Actuellement, on a perdu les traces de Lama alors qu’en 2008, il s’était montré plus coopératif en affichant la volonté de dévoiler des noms dans l’industrie du kidnapping.

Franck R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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