Publié dans Société

Coronavirus - Fermeture d'une école à Alarobia Amboniloha

Publié le mardi, 05 mai 2020

Depuis lundi dernier, par mesure de précaution face à la propagation du Covid-19, une école privée, située à Alarobia Amboniloha, a cessé toutes ses activités pédagogiques. Ayant repris les cours pour les élèves en classes d'examen, suite à l'annonce du Président de la République, cet établissement scolaire va devoir fermer ses portes jusqu'à nouvel ordre.  D'après les informations qui nous ont été fournies, il s'agit de l'école où est inscrit l'enfant âgé de 8 ans et résidant à Soavimasoandro, ce dernier ayant été testé positif au Covid-19. En classe de 7ème, il a été en contact avec ses camarades de classe durant des jours. 

Avant-hier, une équipe du Centre de commandement opérationnel - Covid-19, sis à Ivato, s'est dépêchée sur place pour effectuer des prélèvements de tous ses contacts se trouvant dans la même classe dont le nombre n'a pas été précisé. Pour cette raison, l'école en question a ainsi pris la mesure de préserver la santé des autres élèves préparant leur examen officiel. La réouverture dudit établissement scolaire dépendra ainsi du résultat d'analyse en laboratoire auprès de l'Institut Pasteur de Madagascar qui, selon d'autres sources, ne parviendra qu'après une dizaine de jours. D'autant plus, les parents d'élèves ont des inquiétudes par rapport à l'état de santé de leurs enfants, ce qui demeure compréhensible. 

Il est à noter qu'une autre école privée à Itaosy a pris la même décision. Et cela après avoir détecté un cas confirmé dans la classe de 3ème. De telle décision fait toujours suite à une validation des autorités sanitaires malagasy.  

7 millions d'élèves malagasy victimes

Protéger et faire progresser le droit de chaque apprenant à l'éducation. Telle est la mission principale des organismes internationaux œuvrant en faveur des enfants. Selon l'UNICEF Madagascar, 7 millions d'élèves malagasy, à savoir 900 000 élèves préscolaires, 4 650 000 élèves primaires, 1 100 000 collégiens, 363 000 lycéens et 70 000 élèves de l'enseignement et de la formation technique et professionnelle ont été impactés par la fermeture des écoles pendant plusieurs semaines. En tout, 248 000 enseignants répartis dans 61 000 établissements dont 73 % sont publics et situés en milieu rural ont aussi vécu une année scolaire interrompue. Pour cette raison, Audrey Azoulay, directrice générale de l'UNESCO, appelle les Gouvernements dont Madagascar à statuer urgemment la date et les modalités de réouverture des écoles, notamment en prenant une série de mesures afin de garantir qu'aucun enfant ne soit laissé de côté. Et cela dans le but de se préparer une fois le feu vert donné par les autorités sanitaires sur la réouverture des écoles et la reprise des cours pour ceux en classes d'examen. 

Du côté du ministère de l'Education nationale et de l'Enseignement technique et professionnel (MENETP), un responsable nous a affirmé hier qu'aucune décision n'a été prise concernant la reprise de l'éducation primaire et secondaire pour les classes intermédiaires. « La dernière déclaration d'Iarintsambatra Rijasoa Randriamanana Josoa, numéro un de ladite institution, a par contre précisé que les dates des examens du CEPE et du BEPC ne sont pas modifiables », précise-t-il. Outre la reprise des cours pour les élèves en classes d'examen, des productions de cours à la radio et à la télévision nationale, ainsi que la confection des outils pédagogiques et des fiches d'auto-apprentissage sont programmées. Des émissions pour les classes intermédiaires sont également diffusées afin de répondre au besoin immédiat et urgent d'assurer la continuité éducative en cette crise sanitaire mondiale. 

K.R.

Fil infos

  • Affaire des Boeing 777 - Des agents du FBI sur le sol malgache
  • Effet du changement climatique - La jeunesse malagasy présente la réalité
  • 45ème sommet de la SADC  - Une dizaine de Chefs d’Etat et de Gouvernement attendus au pays
  • Fausses informations - Une mère crie stop !
  • Liberté de la presse - Les propos condescendants du Général Ravalomanana condamnés  
  • Sécurisation foncière - L'Etat mène une offensive numérique
  • Actu-brèves
  • Affaire des Boeing 777 - Deux suspects clés interpellés par la Brigade criminelle
  • Affaire des Boeings 777 - Madagascar sollicite Interpol et le FBI
  • CUA  - Le paiement du salaire des employés assuré malgré la difficulté 
Pub droite 1

Editorial

  • Assez !
    « La maison brûle, nous regardons ailleurs ! ». Par cette célèbre phrase devenue légendaire et historique que Jacques Chirac, alors Président de la République française, devait entamer son discours lors de l’ouverture de l’Assemblée plénière du IV ème Sommet de la Terre le 2 septembre 2002 à Johannesburg, en Afrique du Sud. Le Président français voulait faire allusion sur le danger réel que le monde encourt à cause du réchauffement climatique mais les hommes affichent leur indifférence sinon leurs attentions s’orientent ailleurs. Alors que le pays traverse une zone de forte turbulence, nous les concitoyens, les compatriotes, nous passons le clair de notre temps à nous chamailler. La tempête si puissante risque d’emporter le navire, les passagers à bord, trop occupés à se quereller, ne sont pas conscients du péril en la demeure. Jacques Chirac interpelle les « occupants » de la maison de leur ignorance et leur indifférence…

A bout portant

AutoDiff