L’enlèvement d’Anil Karim, ce répartiteur de médicaments de Sophasu, d’origine indo-pakistanaise mais de nationalité française, le 27 avril dernier à Ambohibe-Ilafy, mobilise la Gendarmerie nationale. Samedi dernier, lors d’une rencontre avec la presse à Ankadilalana, le Général Andry Rakotondrazaka, commandant de la Circonscription de gendarmerie de la Région d’Analamanga, a promis d’attraper coûte que coûte le fugitif. Il s’agit du tristement célèbre répondant au nom de Norbert Ramandiamanana, alias Lama, le cerveau présumé de cet enlèvement, et qui est un multi-récidiviste notoire. « Nous leur promettons la guerre et nous ne laisserons plus jamais en paix tous ceux qui sont entraînés de loin ou de près dans cette affaire, quels qu’ils soient », a promis le Général.
En attendant, 20 suspects sont actuellement soumis à une enquête à la Gendarmerie dans le cadre de cette affaire. Ce qui sous-entend que les enquêteurs sont sur la bonne voie car les concernés ne sont autres que des membres de l’entourage de Lama. « Il s’agit d’une enquête au fond, qui cherche à remonter la piste du commanditaire ». Cette mise en garde du commandant de la CIRGN Analamanga n’exclut donc pas toute personne suspecte, qu’elle que soit son statut ou sa responsabilité. Néanmoins, le Général semblait ne pas vouloir s’empresser pour annoncer qu’il détient déjà le ou les noms, du moins concernant les gros bonnets dans cette affaire.
Preuve que la Brigade anti-kidnapping au sein de la Gendarmerie veut aller jusqu’au bout dans son objectif, celui de mettre à tout prix la main sur Lama, la promesse d’une récompense de 200 millions d’ariary à tous ceux qui seront capables de lui indiquer la piste du fuyard, est encore maintenue. « Nous ne voulons qu’une chose : que les bandits relâchent rapidement l’otage sain et sauf afin d’éviter que l’affaire ne se complique », renchérit l’un de ces ténors de la Gendarmerie.
A cet objectif, la Brigade anti-kidnapping ou BAK travaille en étroite collaboration avec d’autres services de la Gendarmerie dont les Groupes d’appui de la Police judiciaire (GAPJ), ces derniers étant implantés dans les Régions. Le champ d’action de la BAK s’étend du nord au sud du pays, en passant par les zones urbaines et celles rurales les plus reculées. Pour le moment, on attend toujours une nouvelle d’Anil Karim, qui entame presque une semaine de captivité.
Franck R.