Publié dans Société

Testé positif au Covid-19 - Un médecin-inspecteur se serait suicidé

Publié le dimanche, 24 mai 2020


Coup de tonnerre. Un médecin-inspecteur du nom de D.R., âgé de 53 ans, exerçant à Toamasina et qui a été testé positif au Covid-19 après une analyse PCR, a été admis au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Morafeno, samedi dernier. A son arrivée à l’hôpital, il n’a pas présenté de formes symptomatiques graves requérant un appareil respirateur. Les personnels de santé ne lui ont diagnostiqué que quelques signes du coronavirus. Le lendemain de son arrivée auprès de cet établissement sanitaire, c’est-à-dire hier, le chef de service est venu lui présenter ses encouragements après avoir fini son service. Or, grande fut sa surprise de découvrir un corps inerte, suspendu par des outils indispensables pour les perfusions. A priori, ce personnel médical atteint du coronavirus se serait suicidé dans sa chambre d’hôpital. La constatation du décès a été ainsi réalisée par le chef de service lui-même. Il a été souligné dans son rapport que la cause du décès serait une pendaison, d'une auto-pendaison pour être précis, et rien d'autre.
C’est à ce sujet qu’une divergence d’idées s’installe entre les personnels de santé et la famille de ladite victime. Cette dernière insiste sur le coronavirus comme origine de sa mort et s’attend à son annonce officielle. C’est ainsi que l’Etat a décidé d’ouvrir une enquête pour savoir la cause exacte du décès.
Le Professeur Vololontiana Marie Hanta Danielle l’a bien souligné hier que toute personne testée positive au Covid-19 ne peut pas forcément être mourante. Et d’ajouter que seuls les patients qui sont dans un état critique sont en danger de mort. Or, le défunt « D.R » ne s’est pas présenté dans un état de santé grave ni critique pour trouver la mort dans les 24 heures. 
Entre-temps, les funérailles de ce patient atteint du coronavirus ont été déjà programmées hier. En raison de l’interdiction de sortie de la Région d’Atsinanana, son enterrement s’est tenu en présence de quelques proches dans cette ville portuaire.
Le Professeur Vololontiana H. apporte de précisions
Deux cas de décès du Covid-19 enregistrés à la date d’hier. La sincérité même de ce chiffre publié par le Centre de commandement opérationnel - Covid-19, sis à Ivato, est remise en cause. Les rumeurs concernant le décès de quelques personnes testées positives au  Coronavirus, sans que le CCO - Covid-19 ne les confirme, créent de plus en plus de doutes. Lors de son intervention à la TVM, hier vers 13h, la porte-parole dudit centre, le Professeur Vololontiana Marie Hanta Danielle a tenu à apporter plus de clarifications sur le comptage du nombre de personnes mortes du coronavirus dans la Grande île. En outre, comme en Iran, à Madagascar, les patients testés positifs mais qui décèdent d’autres maladies sont exclus du bilan. Le pays est ainsi plus sélectif et ne compte que les personnes qui décèdent de la maladie provoquée par le coronavirus « SARS-CoV-2 » ou  syndrome de détresse respiratoire aiguë après un test PCR positif.
Malheureusement, les témoignages de personnes dont les proches sont morts, officiellement d’une autre maladie, avant que les tests ne soient disponibles ou à un moment où ils étaient difficiles à obtenir, se multiplient sur les réseaux sociaux dont Facebook.
« Les personnes déclarées positives à la COVID-19 ne risquent pas toutes de mourir, même celles qui présentent les formes graves. Scientifiquement, il existe celles qui présentent des formes graves développant  un  état sévère et/ ou critique. Seuls les patients avec un état de santé critique risquent de périr. Ce sont notamment les malades vulnérables, c’est-à-dire les patients ayant une maladie cardio-vasculaire, une maladie respiratoire chronique ou encore ceux atteints de cancer évolutif qui sont susceptibles d’être emportés par le coronavirus après un état de choc. Aussi, un cas confirmé au coronavirus peut développer plusieurs maladies en même temps. Un individu infecté du coronavirus peut être déclaré mort après un accident de la circulation. Ou encore un porteur du VIH/ Sida  et en même temps du Covid-19 est annoncé mort suite à une secousse », avance la porte-parole.
Ce qui fait qu’à la dernière nouvelle, Madagascar n’a enregistré que deux décès liés au coronavirus. Ce sont notamment Kasoana Roger, à la fois diabétique et testé positif au Covid-19  et le Philippin Ryan Reyes - âgé de 42 ans, l’un des sous-traitants au sein de la compagnie minière d’Ambatovy.
Cependant, quelques pays, à savoir la Corée du Sud, l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni, incluent dans leurs chiffres officiels toutes les personnes ayant été testées positives au coronavirus, même si elles sont décédées à cause des complications d’une autre maladie acquise auparavant.
K.R.

Fil infos

  • Déstabilisation supposée de la Refondation de la République - Silence total !
  • Actu-brèves
  • Vie de la Nation - Le Cardinal Tsarahazana dénonce un « christianisme de façade »
  • Actu-brèves
  • « Perquisition » avec violence - Les parents d’une haute conseillère Constitutionnelle torturés
  • Enseignement supérieur - Tolérance zéro réaffirmée face aux abus sexuels
  • Actu-brèves
  • Hauts emplois de l’Etat - Ruée vers les 24 postes de chef de Région
  • Elections consulaires des Français de l’Etranger - La liste Français du Monde revendique une meilleure prise en charge sociale
  • Refondation - « L’espoir d’un véritable renouveau démocratique s’amenuise », dixit la société civile
Pub droite 1

Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

A bout portant

AutoDiff