Publié dans Société

Covid-19 dans les prisons - Une quarantaine de cas positifs enregistrés

Publié le mercredi, 24 juin 2020

Les tests s'enchaînent. Les prisons de Toamasina et d'Antanimora sont jusqu'ici les seules à enregistrer des cas confirmés de Covid-19 depuis le début de la pandémie, en mars dernier. Selon les informations émanant de la Direction générale de l'Administration pénitentiaire (DGAP), Toamasina a noté au total 41 cas, touchant entre autres 5 mineurs détenus. Certains d'entre eux ont obtenu une liberté provisoire et sont soignés ailleurs. « 21 détenus sont actuellement mis en quarantaine dans un bâtiment situé dans l'enceinte de la prison de Toamasina, où ils sont sous surveillance et bénéficient de soins et contrôles réguliers des médecins.

Pour Antanimora, le détenu atteint a été transféré dans un centre hospitalier d'Antananarivo, où il suit un traitement adéquat », informe Tovonjanahary Ranaivo Andriamaroahiana, DG de l'Administration pénitentiaire. Outre la mise en quarantaine des détenus atteints du coronavirus, des mesures spécifiques s'appliquent auprès des prisons et lieux de détention afin de protéger la santé des détenus et du personnel pénitentiaire. « L'arrêt temporaire de toutes les visites dans les prisons reste maintenu. Le contrôle régulier de la température des prisonniers et des agents pénitentiaires et la désinfection des cellules de détention se poursuivent », souligne ce responsable. De plus, tous les nouveaux détenus sont immédiatement testés et mis en quarantaine.

Appuis aux 82 établissements pénitentiaires

En surpopulation chronique. Les risques de propagation du Covid-19 auprès des 82 établissements pénitentiaires de Madagascar sont inquiétants. Selon les derniers chiffres, les prisons malagasy comptent 27 600 détenus dont 1 469 femmes (485 condamnées et 984 détenues) et 855 mineurs dont 801 garçons (246 condamnés et 555 détenus), 54 filles (17 condamnées et 37 détenues). Raison pour laquelle l'équipe-pays du Système des Nations unies (SNU) apporte son soutien au Gouvernement malagasy, et cela à travers des appuis techniques, financiers et logistiques. Cette contribution aux initiatives de protection des droits des personnes détenues dans le contexte de la pandémie accompagne les efforts du Gouvernement dans l'amélioration des conditions de vie des détenus en milieu carcéral. Elle vise à éviter une explosion aux conséquences sanitaires, sociales. A la veille de la Fête de l'indépendance, les appuis du SNU s'alignent aux besoins urgents identifiés au niveau des prisons, dont l'amélioration de la nutrition, l'aménagement des salles d'isolement ou encore la réhabilitation des toilettes et points d'eau. A cela s'ajoute l'approvisionnement en médicaments essentiels, équipements de protection individuelle, kits de dépistage, kits de dignité pour les femmes et les filles ainsi qu'en matériels de désinfection. L'objectif étant d'améliorer la situation des détenus, tout en les protégeant de la pandémie.

Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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