A entendre le témoignage d’un collègue de la victime, celle-ci aurait souffert d’une insupportable pression psychologique. « Il n’aurait plus dû supporter ce qu’il a lui-même considéré comme un harcèlement, lié à une accusation supposée de vol et dont il faisait l’objet. Il nous a maintes fois expliqué qu’il n’a pas volé comme ses accusateurs lui soupçonnaient. Plusieurs fois, il nous a parlé de son désir de partir. Hier soir, vers 19h après le travail, il était monté, comme à ses habitudes, dans le camion, tout en répétant son vœu de quitter l’endroit. Sans doute, aurait-il fait une crise pendant la nuit ? Et c’était la dernière fois que nous l’avons vu en vie », explique ce collègue du trentenaire. D’après toujours une version des autres manutentionnaires, une voiture avait été cambriolée au cours de la nuit du dimanche dernier. Sa batterie avait disparu. Depuis, certains ont nourri leur soupçon sur le tâcheron, et qui avait l’habitude de passer ses nuits dans ce camion garé dans le périmètre.
Selon un constat médical, son décès aurait dû survenir lundi dernier vers minuit. Et ce n’était qu’hier matin que ses collègues l’ont trouvé dans cet état. Tard dans le milieu de la journée, le Bureau municipal d’hygiène (BMH) s’est finalement mobilisé en vue de transférer la dépouille à la morgue. Une enquête est ouverte.
Franck R .