Tenter d’élucider la cause du sinistre demeure encore un travail de titan pour les enquêteurs. Les avis sont encore divergents. Des sources auprès de l’ONE affirment ne plus savoir si le feu a vraiment démarré dans l’un des bureaux de l’ONE qui donne sur le Louvre situé en face, ou bien si c’était du côté de la Poste. En attendant, des témoins déplorent l’insuffisance des matériels des sapeurs-pompiers mais surtout la faible pression d’eau dans ce quartier rendant « ainsi les jets en de ridicules et minces filets d’eau » narre un quadragénaire. Il a fallu solliciter les renforts de leurs collègues de l’ASECNA et ceux du Corps de protection civile (CPC) Ivato qui ont dépêché deux fourgons pompes, pour venir à bout des flammes.
« En nous rendant compte que la construction est partiellement constituée de boiserie, nous décidâmes d’appeler l’aide de nos collègues de l’ASECNA et du CPC », déclare un responsable au sein des sapeurs de Tsaralalàna.
Le feu s’est déclaré dans les environs de 20 h et il est parti du second étage de l’ONE où, au début, seule une pièce semble touchée. Mais le temps pris par les sapeurs-pompiers à déployer leurs matériels et à attaquer l’incendie, le feu s’est propagé rapidement vers d’autres pièces et a atteint le bâtiment de la direction générale de la poste. Jusqu’à minuit, les hommes de feu de Tsaralalàna et d’Ivato luttaient encore contre les flammes qui, attisées par les vents, ont failli embraser des bâtiments mitoyens de l’ONE et de la direction générale de la poste, notamment celui du Trésor. Une forte sécurité de la Gendarmerie et de la Police sécurisait l’endroit durant toute l’intervention des sapeurs-pompiers.
Des membres du Gouvernement concernés de près ou de loin par cet incendie ont été aperçus à Antaninarenina la nuit du drame ainsi que le maire de la Commune urbaine d’Antananarivo.
Franck R.