Publié dans Société

Ikongo - Rébellion populaire contre le Commissariat de police

Publié le dimanche, 02 août 2020

Entre les 30 et 31 juillet derniers, une meute de personnes rendues furieuses, a pris d’assaut le Commissariat de police à Ikongo. Les manifestants ont cherché à mettre à sac, puis mis sens dessus dessous le bureau de la Police en question. Motif : un bandit incriminé pour une affaire d’attaque armée meurtrière, et survenue le 7 juillet dernier à Sahalona, et qui était placé en garde à vue à l’endroit après son arrestation, aurait réussi à s’échapper.

Son évasion s’est produite juste peu de temps avant que les manifestants, qui étaient essentiellement composés de jeunes hommes vigoureux, s’étaient rués sur le Commissariat, dans le but apparent de lui régler son compte. Et ils ne sont pas venus les mains vides à Ikongo. Certains étaient équipés de gourdins, d’autres de lances, enfin d’une panoplie d’objets tranchants. La plupart de ces jeunes seraient des proches de l’opérateur économique victime de cet assaut meurtrier de bandits, du moins selon l’information.
Un député de la Région confirme les faits. Il a évoqué une attaque se soldant par le meurtre barbare de la  victime, domiciliée à Sahalona, le 7 juillet dernier. Par la suite, une plainte formulée par ses proches, a préludé aux investigations de la Police. Celles-ci lui ont par la suite permis d’identifier les six individus suspects trempés dans l’affaire, le fokonolona les ayant probablement reconnus par leurs traits. Pour compléter le tableau, la Police a émis un avis de recherche afin de retrouver les traces des six suspects. Ses efforts ont porté les fruits, du moins partiellement. L’un des individus fut repéré puis finalement arrêté.
Là, peut-on incomber la faute à la Justice ? En réalité, le suspect en question aurait dû être donc placé en garde à vue pour la deuxième fois consécutive, dans ce même Commissariat. C’est que l’administration carcérale locale, à la suite de son déferrement initial, aurait simplement refusé son placement sous mandat de dépôt, sous prétexte que le suspect n’a aucune pièce d’identité, encore moins des documents permettant de le mettre en détention provisoire. Du coup, la Police a dû de nouveau le retenir au Commissariat, d’où le concerné a donc réussi à s’échapper récemment dont on ne sait par quel moyen, peu de temps avant que cette horde de mécontents de Sahalona, n’arrive sur les lieux. « Lorsque ces derniers ont été informés que ce suspect est en garde à vue, ils sont venus  en masse à Ikongo afin de regagner directement  le Commissariat », confie ce parlementaire.
Cette affaire a secoué le haut commandement même de la Gendarmerie nationale, qui a dû prêter main forte à la Police pour contenir les manifestants à Ikongo. « Actuellement, les deux composants des Forces de l’ordre entament les pourparlers avec les habitants de Sahalona, qui ont finalement accepté de rentrer chez eux », déclare récemment, le Seg, le Général Richard Ravalomanana. A ce dernier de préciser encore, comme pour rassurer la population de Sahalona et la famille de l’opérateur que, les recherches en vue de retrouver le fugitif ainsi que les 5 autres suspects se poursuivent encore. Sur place, un calme apparent règne.
Franck R.

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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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