Publié dans Société

Distribution de « Vatsy Tsinjo » - Reculer pour mieux sauter !

Publié le jeudi, 06 août 2020

Une nouvelle organisation s’impose. Face aux troubles, désordres et mécontentements de la population, lors des distributions de ticket de « Vatsy Tsinjo », 4 départements ministériels à savoir le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation (MID), celui des Mines et des Ressources stratégiques, celui de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP) ainsi que celui de la Communication et de la Culture (MCC) donnent la main aux chefs de Fokontany d’Antananarivo. Ceci avec la collaboration de la Région d’Analamanga et les Communes concernées, entre autres la  Commune urbaine d’Antananarivo (CUA), ou encore les députés. Puisqu’il faudrait reculer pour mieux sauter, la dotation des vivres pour faire face à la crise liée à la Covid-19 est momentanément suspendue.

Il n’y aura plus de regroupements ni de longues queues formées devant les bureaux de Fokontany. « Des équipes composées par des représentants des ministères, de la Région d’Analamanga ainsi que ceux de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) et ses branches, feront des porte-à- porte afin de mener des nouvelles enquêtes auprès des ménages. Cette fois-ci, leur mission consiste à renouveler les registres des familles bénéficiaires des aides et celles qui doivent en avoir ainsi qu’à évaluer la quantité des vivres encore à déployer », expose Fidiniavo Ravokatra, ministre des Mines. Une fois les nouvelles listes élaborées, les informations collectées seront transcrites dans le logiciel de gestion de la distribution des vivres. Elles serviront notamment à la mise en place d’une base de données, laquelle facilitera les prochaines interventions et distributions.

Les plus vulnérables en priorité

L’élaboration de nouvelles listes de bénéficiaires des aides face à la crise de la Covid-19 vise à éviter le favoritisme, le détournement ou autres cas d’injustice dénoncés par la population au niveau des quartiers. « Les habitants n’auront plus à se déplacer dans les Fokontany pour avoir leurs tickets. Les équipes formées s’en chargeront, à travers les descentes auprès des foyers », fait part Tianarivelo Razafimahefa, du MID. « Les plus vulnérables, y compris ceux qui ont perdu leurs emplois et ceux qui ont dû suspendre leurs activités à cause de la crise, etc. seront privilégiés dans la distribution », souligne Lalatiana Andriatongarivo, numéro un du MCC. « Le reste, dont ceux qui continuent à toucher leurs salaires ou encore les fonctionnaires, devrait comprendre. Il en est de même pour ceux qui ont déjà bénéficié du « Tosika Fameno » ou la somme de 100 000 ariary », ajoute Lucien Ranarivelo, du MAEP. La nouvelle organisation a été mise en place depuis hier tandis que toutes les équipes composées seront sur terrain à partir de ce jour. « Après quelques jours d’enquête, de recensement et d’élaboration des listes, la distribution des vivres reprendra à partir du 11 août. En attendant, la population et les responsables devraient respecter les consignes. Les Forces de l’ordre prendront des mesures pour ceux qui continuent à semer le trouble », précise Hery Rasoamaromaka, gouverneur de la Région d’Analamanga.

Pour information, le Président de la République Andry Rajoelina a émis des recommandations pour améliorer la distribution des vivres, dans la transparence, la rapidité et l’efficacité, durant le dernier Conseil des ministres. L’opérationnalisation du « Vatsy Tsinjo » s’est faite sur un budget de 72 milliards d’ariary. Des centaines de milliers d’habitants répartis dans 13 Régions de Madagascar doivent en bénéficier.

L.R

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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