Publié dans Société

Subventions remboursables de la CNaPS - Des syndicats de travailleurs pour une facilité de remboursement

Publié le mercredi, 12 août 2020

D'autres syndicats sortent de leur silence. La Confédération syndicale des travailleurs malagasy (CSTM), le SEKRIMA ainsi que le CTM contestent l'opposition de l'USAM sur le remboursement des subventions venant de la CNaPS, sur proposition du Président de la République. « Les travailleurs ont besoin de ce prêt sans intérêt pour faire face à la crise actuelle, d'autant plus que leur situation risque de perdurer dans les 6 ou 7 prochains mois, le temps d'un redressement. Nous sollicitons toutefois la  facilité de remboursement des subventions, par exemple 5% par mois au lieu de 10% tirés du salaire de l'emprunteur.

Cela engendre l'extension du délai de remboursement », rapporte Jean de Dieu Rakotondrazafy, responsable du CSTM. « Le déblocage devrait se faire dans un plus bref délai pour sauver les travailleurs en détresse. Certains d'entre eux ont été expulsés faute de paiement de loyer. D'autres doivent régler leurs prêts bancaires malgré les impacts de la crise », ajoute Rémi Henri Botodia, secrétaire général du SEKRIMA. Ces syndicats contestent leurs pairs quant à la gratuité des subventions de la Caisse. « Le paiement des pensions de retraite et les allocations prénatales offertes par la CNaPS risque d'être rompu en cas de non remboursement des subventions. Il faut penser au futur et avoir une vision à long terme », s'exprime le responsable du CSTM.

Hausse sollicitée du montant

Outre la facilité de remboursement, les syndicalistes souhaitent la révision à la hausse du montant à emprunter auprès de la CNaPS. « Le Président de la République a annoncé dimanche dernier qu'un employé cotisant peut emprunter un mois de salaire, soit entre 200 000 et 500 000 ariary. Mais avec les multiples soucis engendrés par la crise, les travailleurs ont besoin de plus pour survivre. Nous sollicitons des subventions à partir de 500 000 ariary, à rembourser pendant plus de 12 mois », avance un membre du CTM. Les autres membres de syndicats, présents lors d'une rencontre avec la presse hier à Ampefiloha,  sont aussi d'accord pour cette révision  à la hausse. Ils arguent sur le fait que les employés du secteur privé n'ont bénéficié d'aucun soutien de l'Etat depuis la crise liée à la Covid-19 alors qu'ils en sont aussi victimes.

Par ailleurs, les syndicalistes dénoncent des irrégularités dans le processus mené par l'USAM pour la pétition.

« Cette union des syndicalistes aurait envoyé une feuille blanche auprès des sociétés pour collecter le maximum de signatures. Comme argument, les leaders syndicaux ont promis aux employés de tirer de l'argent à la CNaPS. Depuis, bon nombre de travailleurs nous appellent pour réclamer cet argent », se désole notre source au sein du SEKRIMA. D'un autre côté, ce leader syndical précise que les cotisants dans une association, entité ou institution, n'ont pas le droit de réclamer leurs cotisations, même s'ils font face à des graves problèmes. Notons que la CNaPS n'est pas une entité destinée aux prêts d'argent notamment à ses affiliés. Mais la situation exceptionnelle en cette période a entraîné la prise de cette mesure exceptionnelle afin de venir en aide aux employés.

Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • La rentrée
    Les élèves des établissements scolaires publics reprennent le chemin de l’école ce lundi 8 septembre. Tandis que les établissements scolaires privés et confessionnels ont pris une avance, en début du mois de septembre. Toujours pour les établissements publics, la rentrée de lundi, début des cours effectifs, a été précédée de deux types de rentrée. D’abord, la rentrée administrative, lundi 25 septembre, et les parents sont les premiers à rejoindre les établissements de leurs enfants pour effectuer la réinscription ou la nouvelle inscription. Pour le premier cas, on se présente à l’école pour confirmer la réinscription de leurs enfants pour l’année scolaire nouvelle, 2025 – 2026 en payant la somme due. C’est très important. Cela leur permet d’avoir un tableau réel de la situation des effectifs des élèves pour l’année en cours. Pour le second cas, les élèves ayant réussi les examens officiels, l’entrée en sixième et celle en seconde, confirment…

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