Publié dans Société

Baccalauréat 2020 - Les épreuves d’éducation physique et sportive annulées

Publié le vendredi, 28 août 2020

A titre exceptionnel. Pour cette année 2020, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la  Recherche  scientifique a décidé de supprimer les épreuves théoriques et pratiques d’éducation physique et sportive (EPS) pour l’examen du baccalauréat. Cette annonce implique que le calendrier des épreuves sera modifié. Entre autres, l’examen écrit pour l’enseignement général prendra fin jeudi dans l’après-midi au lieu de vendredi.

 

Comme l’EPS est notée sur 20, c’est-à-dire de coefficient 1, le calcul de la moyenne générale sera établie différemment suivant une organisation interne et technique du ministère de tutelle. « Etant donné qu’un logiciel spécial est utilisé pour le baccalauréat, il serait fort probable que la ligne de note d’EPS va être bloquée. Le coefficient total sera ainsi calculé en fonction de la somme des coefficients restant », nous a expliqué une source. Toujours d’après ses explications, comme les responsables se sont déjà préparés pour la date des épreuves écrites du 5 octobre 2020, et qu’une partie des convocations des candidats inscrits ont été imprimées, aucune modification des informations mentionnées n’a pas pu être apportée. Dans ce cas, les candidats doivent tenir compte de cette dernière déclaration précisant les nouvelles dates d’examen et les matières à concourir.

De telles décisions ont ravi la majorité des candidats. « Même si j’ai essayé de m’entraîner régulièrement à la maison, je sens un manque de préparation physique. Je suis ainsi reconnaissante envers les responsables qui ont pris cette décision », se réjouit une candidate en série C. Quelques professeurs d’EPS partagent également cet avis. « Les candidats n’arriveront jamais à courir sur une distance de 1 000 mètres ou à jouer une partie de basketball pendant 5 minutes après une période de confinement d’environ 5 mois. Même un athlète professionnel a besoin de temps pour récupérer des forces suite à cette situation sanitaire. Rien qu’avec le stress, les élèves risquent de s’évanouir avant même de prendre le départ du demi-fond », s’exprime l’un des leurs.

Il est à noter que cette décision pris lors du Conseil du Gouvernement datant du 26 août dernier joint également les directives données par le Président de la République lors de son allocution du 23 août dernier, portant sur la suspension de toutes compétitions sportives sur tout le territoire. « Les candidats ne sont pas suffisamment préparés pour les épreuves d’EPS et ce manque d’entrainement physique risque de favoriser des malaises corporels. De plus, les épreuves collectives constituent des facteurs favorisant la propagation de la Covid-19 », constate le ministère de tutelle. Et d’ajouter que le risque de chevauchement des épreuves pratiques avec les examens écrits dans les autres matières est assez important, ce qui pourrait engendrer une forte perturbation au niveau de l’organisation des sessions du baccalauréat.  

Par ailleurs, si les épreuves écrites de BEPC sont prévues se dérouler du 21 au 24 septembre prochain, celles d’éducation physique et sportive viennent également d’être annulées par le ministère de l’Education nationale, d’après son communiqué datant d’hier.

Recueillis par K.R. 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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