Publié dans Société

Réouverture de la RN2 - Ruée inévitable vers la mer !

Publié le vendredi, 28 août 2020

Toutes les places réservées. La majorité des coopératives de transport national desservant Antananarivo et Toamasina affichent un guichet fermé. Ceci dès la première journée de réouverture de la RN 2, annoncée par le Président de la République Andry Rajoelina. Parmi ces voyageurs figurent des vacanciers, lesquels ont attendu depuis des semaines la réouverture des frontières pour humer le vent marin. La ruée vers la mer semble inévitable dans les prochains jours pour ceux qui en ont les moyens. « Nous nous étouffons à Antananarivo depuis ces 5 derniers mois. L’évasion, le changement d’air et les vacances au bord de la mer constituent nos besoins fondamentaux face à la crise sanitaire actuelle.

Au départ, nous avons prévu de faire nos vacances à Mahajanga, mais les frontières y restent fermées, d’où le changement de direction à Toamasina », nous confie Hasina R., jeune cadre travaillant dans la télécommunication. Sa famille, composée de 4 membres, a mis de côté 600 000 ariary pour quelques jours de vacances dans la partie Est de Madagascar. Effectivement, cet axe reste la seule option pour les vacances puisque les autres restent fermés pour les gens de la Capitale.

Une aubaine pour les commerçants et opérateurs

La réouverture de la RN2 représente un grand soulagement pour les opérateurs et commerçants œuvrant sur cet axe. Les restaurateurs de Marozevo et de Moramanga, les commerçants de fruits et leurs dérivés ainsi que détaillants des produits artisanaux à Antsampanana font partie de ceux qui se réjouissent de cette décision présidentielle. Ils ont travaillé à perte, voire chômé depuis des mois à cause de la fermeture des routes. « Le retour des vacanciers est une aubaine pour notre commerce. Nous envisageons même de rappeler les employés que nous avons licenciés à cause de la crise », avance Freddy, propriétaire d’un mini-resto à Antsampanana.

D’un autre côté, la plupart des hôtels à Toamasina, Vatomandry et Foulpointe notent des réservations complètes depuis mercredi dernier. Bon nombre d’établissements hôteliers ont même augmenté leur tarif, en profitant de la forte demande en ce moment. « Nous avons fait une réservation d’une chambre familiale au sein d’un hôtel à Foulpointe depuis lundi dernier, même si notre voyage ne se fera que la semaine prochaine. Ma benjamine doit d’abord passer son examen du CEPE ce mardi », fait part Théo R., fonctionnaire de l’Etat. Bref, la réouverture de la RN2 profite aux transporteurs, aux voyageurs, aux opérateurs et aux employés œuvrant sur cet axe.

Patricia Ramavonirina

Fil infos

  • Hauts emplois de l’Etat - Pluie d’abrogations au ministère des Finances et celui de l’Education nationale  
  • UE- Madagascar - Vers un dégel des certains financements 
  • Actu-brèves
  • Réunion de l’OMC nationale à la Primature - Sécurité et stabilité au menu
  • Tentative de dissolution de la Fédération - Le football malgache en danger
  • Université d'Antsiranana - La paix restaurée
  • Sahara Marocain au Conseil de sécurité l’ONU - Victoire du Maroc et consécration de l’initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine
  • Vie de la Nation - Madagascar, cobaye des politiciens
  • Perquisition au groupe Sodiat Talatamaty - Pillage et razzia sur des véhicules
  • Actu-brèves

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

A bout portant

AutoDiff