Publié dans Société

Décès de Ramahafadrahona - Une figure du « Hira gasy » s'est éteinte

Publié le lundi, 21 septembre 2020

Une triste nouvelle est tombée hier, celle de la disparition d'une des plus grandes figures du « Hira gasy » de la Grande île. Il s'agit de Ramahafadrahona, celui qui a bercé plusieurs générations avec ses grands tubes de toujours comme « Vive l'amour », « Toko-tapaka » ou  encore « Raozy Maria ».

 

Une étoile de plus dans le ciel. Ramafa pour les fans et proches, Ramahafadrahona de son vrai nom Rakotomahafadrahona Alphonse, est décédé hier à l'âge de 82 ans au Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (HJRA), sis à Ampefiloha. Et pourtant, Bakomanga, sa compagne et également ex-membre de son propre groupe est également partie rejoindre le firmament. Ramahafadrahona était certes de petite taille, mais il était sûrement l'un des plus grands hommes de la musique malagasy depuis tout le temps, puisqu'il a commencé à chanter très tôt. Dans les débuts des années 80, il faisait partie des artistes qui faisaient danser le public, avec des rythmes inouïs, ponctués de paroles tranchantes et pleines d'humour. Humeur et humour effectivement car ceux qui l'ont connu de son vivant se souviendront d'un homme souriant qui aimait amuser et faire rire son auditoire.

Animateur et humour

Avant de devenir un artiste célèbre, l'interprète de « Mama » était animateur, producteur et réalisateur d'émissions dans la Radio nationale malagasy (RNM), entre autres « Toko-tapaka », « Vavahady », « Iza io lehilahy io ». Grâce à ses talents, il n'avait suivi aucune formation sur l'animation radio. Par contre, il avait usé de son propre don en tant qu'artiste pour animer son public. Sa voix, son rire et son talent d'humoriste ont toujours caractérisé sa personnalité. Cet homme sentait la joie de vivre. Et même seulement à travers ses chansons, les fans pouvaient le sentir. « On l'aimait surtout avec son humeur comique. Il improvisait toujours des rimes à caractères humoristiques pour tenir l'attention de son public », écrit la RNM sur son mur Facebook pour rendre hommage à Ramafa. De plus, bien qu'il eût pris sa retraite à l'âge de 60 ans, il n'a cessé de travailler avec la Radio nationale jusqu'à ses 80 ans.  

Des hommages

Pour rendre hommage à leur idole, les fans ont naturellement posté leurs photos en compagnie de Ramafa, toujours souriant. Allant de Raboussa, jusqu'aux membres du syndicat des artistes et de l'Office malgache des droits d'auteur (OMDA) dont il était également membre, en passant par Mr Sayda, les commentaires émouvants ne cessaient pas. « Nous nous croisons de temps en temps à Anosy pendant qu'on mangeait du "Hen'omby ritra sy ron'angivy". Je lui ai dit que j'étais le petit-fils de Razafintsalama Jean Fidèle du ministère de la Culture de l'époque qui vous a emmené à faire votre première tournée internationale. Je le taquinais souvent de refaire son petit geste de danse de coq avec la tête », inscrit Mr Sayda sur sa page Facebook en signe de souvenir.

Que des beaux moments partagés avec cette légende du « Vakodrazana » et du « Hira gasy », parti à l'âge de 82 ans. Quoi qu'il en soit, c'est lui qui est parti rejoindre les étoiles, mais ses chansons resteront gravées dans le cœur des fans et berceront encore plusieurs générations. L'équipe de La Vérité présente ses sincères condoléances à la famille et aux proches de Rakotomahafadrahona Alphonse.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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