Publié dans Société

Atteinte à la sûreté de l’Etat - 44 mois ferme pour Rolly Mercia et consorts

Publié le jeudi, 15 octobre 2020

Comme nous l’avions rapporté dans l’une de nos précédentes publications, le verdict sur l’affaire Rolly Mercia et consorts, a été prononcé à la salle 2 du Tribunal d’Anosy, hier. L’ancien ministre, absent à l’annonce du verdict, a écopé d’une peine d’emprisonnement de 44 mois ferme pour trois chefs d’inculpation dont complicité pour atteinte à la sûreté de l’Etat. A cette charge s’ajoutent une incitation à la haine du Gouvernement et trouble à l’ordre public. Les condamnations sont les mêmes pour ses 5 co-accusés. La seule femme incriminée du groupe, et qui est la sœur de Berija, n’a pas échappé à cette règle. Comme l’ancien chroniqueur politique, ces derniers étaient également absents au Tribunal, hier.

 

La sentence avait été prononcée sans la présence des prévenus, mais plutôt devant leur avocat. Après l’annonce du verdict, ce dernier s’est brièvement exprimé devant une poignée de journalistes sur le parvis du palais de justice : « Evidemment, ce verdict ne nous a pas plu. Mais c’est la décision de la Justice, et nous ne pouvons pas faire autrement. Néanmoins, nous allons devoir faire appel », s’est-il contenté de dire.

Un premier procès sur cette affaire s’était déroulé le 23 septembre dernier.  Mais le juge a décidé de le repousser pour le 14 octobre dernier, pour un soi-disant vice de forme, donc dans l’attente d’éléments constitutifs du dossier.

Le sort des accusés a été finalement fixé. Hormis Rolly M., qui est accusé de complicité pour avoir commandité l’émeute d’étudiants le 13 juillet dernier à Ambohipo, et qui avait été arrêté le lendemain même des faits chez lui à Ambolokandrina, les autres ont été poursuivis comme étant des exécutants, sinon des activistes.

Franck Roland

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Editorial

  • Etat de droit (suite)
    Nous n’aurions pas un temps assez et suffisant pour décortiquer, décrypter et détaler dans son intégralité ce concept d’Etat de droit. Tellement vaste, tellement délicat et tellement basique, le sujet nécessite une analyse pointilleuse. Elle s’inscrit dans une logique rationnelle visant à essarter l’énorme chantier de la Refondation. Comme nous l’avions déjà eu auparavant, lors des précédentes communications, l’occasion de définir les règles de base relatives à la Refondation. Il nous est impératif d’insister à apporter notre part de brique dans cette œuvre si délicate et si compliquée de refondation de l’Etat et de la Nation malagasy. Nous jugeons, plutôt je le juge indispensable de bien créer une condition de visibilité maximale autour de l’Etat de droit. Une Refondation sans l’implication et l’interaction directe de l’Etat de droit claudique assurément. Elle avancera clopin-clopant.

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