Publié dans Société

Effondrement à Antohomadinika Sud
 - Quatre personnes dans un état grave

Publié le jeudi, 22 octobre 2020


Visage déformé par le choc, jambe disloquée et qui ne tient plus que par un lambeau de chair pour les uns, enfin colonne vertébrale en pleine déconfiture chez un autre, etc.  Tel était l’état des quatre tâcherons victimes d’un effondrement ; et qui se trouvent dans un état critique. Ce sont des tâcherons chargés de démolition mais aussi de travaux de remblayage.  Vers 8h30 du matin hier,  un  bâtiment en cours de démolition et  servant de  local  de  commerce a été  le  théâtre d’un  drame  à  l’issue sanglante dans le quartier d’Antohomadinika Sud. Tout un pan de mur en béton, dont celui d’un balcon, s’effondrait subitement à un moment où les ouvriers l’attendaient le moins.
Ils étaient 7 ou 8 ouvriers à travailler à l’intérieur de cette maison en pleine décrépitude et à étage donc assez vétuste, sise sur le bord de cette rue commerçante, et particulièrement grouillante de passants. L’accident s’est produit de façon si inattendue que les malheureux n’avaient eu aucun moyen de s’échapper à temps, manquant ainsi d’être totalement ensevelis par des tonnes de structures en  béton, de gravats et de débris divers. Les plus touchés sont ceux qui s’échinaient à remblayer des mottes de terre au rez-de-chaussée. « Il a fallu tout un temps pour que les sapeurs-pompiers, venus assez rapidement sur les lieux, ne puissent les dégager entièrement du terrible piège », relate un témoin. Au bout d’un travail acharné, les secours parvenaient finalement à extirper quatre victimes en état comateux des décombres. Du coup, elles ont été transportées d’urgence à l’HJRA où elles devraient être encore sous soins intensifs, du moins vers la fin de l’après-midi hier, selon une source hospitalière.
Ce drame a ému les témoins, assez nombreux à pouvoir assister directement à cette scène horrible. « Nous nous tenons près de l’immeuble lorsque l’effondrement s’est produit avec un bruit épouvantable. Tout s’est produit très vite que nous ne réalisons pas vraiment ce qui était arrivé que quelques secondes après », relate une vendeuse à la sauvette.
L’accident s’est produit pendant l’absence du propriétaire des lieux. Il paraît que les travaux de démolition n’auraient pas encore obtenu une autorisation des autorités compétentes pour le faire. Sur place, et aidés par la Police, des responsables au sein du quartier ont instauré un périmètre de sécurité, empêchant ainsi les curieux de s’approcher de la construction qui menaçait encore de s’écrouler à tout moment. Cette situation n’a pas été du tout apprécié par les marchands de rue, qui se plaignent de ne pas pouvoir continuer leurs activités commerciales juste au pied de l’édifice de tous les dangers.
Franck Roland

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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