Pour dégager le ciel d’Antananarivo et de ses environs de cette brume grisâtre et épaisse qui limite la visibilité dans l’atmosphère en fin d'après-midi, il faudrait quelques jours de précipitation. Cependant, selon Lahatra Mampionona, prévisionniste au sein de la Direction générale de la météorologie, cela n’est pas encore suffisant, puisque la pluie n’a pas d’effet majeur sur cette pollution. Sur ce, Antananarivo nécessitera un vent qui souffle fort jusqu’à 20km/h. Mais pour l’instant, cette situation n’est pas encore favorable.
Du côté des autorités compétentes, la ministre de l’Environnement, Baomiavotse Vahinala Raharinirina, a avancé que ce smog, un nuage de pollution atmosphérique constitué de particules issues de la combustion, est dû aux feux de brousse et de forêts, au gaz d'échappement des véhicules, aux feux de combustion des briques et aux fumées sortant des usines. Antananarivo est actuellement en pleine période de pic de pollution qui va perdurer jusqu’en novembre.
En rappel, le résultat pour le centre-ville est plus qu’alarmant. Antananarivo est devenu la 2ème ville à l’air le plus pollué au monde, avec un taux de concentration en particules fines PM 2,5 de 232,8 microgrammes par mètre cube (μg/m3) et un taux de concentration en particules grossières PM 10 de 368,9 microgrammes par mètre cube (μg/m3). Si la ville n’agit pas, cela va engendrer des conséquences économiques graves pour la décennie à venir.
Recueillis par Anatra R.