Publié dans Société

Fêtes de fin d’année - Des célébrations menacées par la Covid-19 ?

Publié le vendredi, 13 novembre 2020


Dans un mois et une dizaine de jours, Madagascar comme tout autre pays va célébrer les fêtes de fin d’année. Toutefois, ces célébrations risquent d’être impactées par la Covid-19. Malgré la levée de l’état d’urgence sanitaire, le coronavirus reste présent en faisant régulièrement des victimes dans la Grande île. Au cours de ces quatre dernières semaines où les statistiques du coronavirus ont été rapportées hebdomadairement, le pays a compté 519 nouvelles contaminations sur 9 233 tests PCR réalisés. Une raison qui a amené le Gouvernement à exiger l’application des gestes barrières sanitaires, notamment le port de masque obligatoire ainsi que le respect de la distanciation sociale d’un mètre.
Jusqu’à nouvel ordre, tout rassemblement dépassant 200 personnes reste également interdit. Pour les citoyens malagasy à l’affût des actualités, ces mesures de sécurité sanitaire représentent des idées incohérentes avec les manifestations en marge de la fête de Nativité et la nuit de la Saint- Sylvestre, à moins que les autorités fléchissent face aux comportements hostiles de la population comme il a été remarqué dernièrement. « Je n’arrive pas à imaginer Noël sans les bazars, les spectacles, animations et autres tout en respectant ces recommandations sanitaires.Ou encore afin d’accueillir le Nouvel an, la festivité rime avec la danse où tout le monde se mélange pêle-mêle. Pour tout vous dire, le risque de contamination est très important », avance un observateur.
L’enjeu est donc de taille par rapport aux rassemblements limités. La preuve,jeudi dernier, lors du match opposant Madagascar à la Côte d’Ivoire dans le cadre de la 3ème journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations, les images partagées au niveau des fans zones régionales n’ont aucunement tenu compte du respect des mesures de sécurité sanitaire. Des questions se posent ainsi : dans quelle circonstance le pays peut-il se permettre de favoriser la propagation du virus, et pour quel contexte la vigilance sera-t-elle de mise ? Il est à noter que le Président de la République Andry Nirina Rajoelina a laissé le champ libre aux gouverneurs de décider quant à leur organisation respective par rapport aux stratégies de lutte contre la Covid-19. Une situation qui explique peut-être aussi l’interdiction du spectacle donné par Big MJ prévu pour demain à Ambalavao et l’autorisation accordée à la célèbre chanteuse Nomcebo Zikode pour un show à Sambava ce jour.
Hier, le ministre de la Santé publique, Professeur Hanitrala Jean Louis Rakotovao a avancé que des dispositifs pour maintenir efficacement la propagation du coronavirus sont actuellement mis en place pour se préparer aux festivités de la fin d’année. « Des personnels de santé sont dépêchés et mobilisés auprès des zones infectées pour s’assurer que la situation ne se dégénère », a-t-il rassuré.
K.R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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