Publié dans Société

Interdiction et autorisation des spectacles - Le ministère de la Culture se disculpe !

Publié le mardi, 17 novembre 2020

« Le ministère de la Communication et de la Culture (MCC) n’est pas en charge de la délivrance d’autorisation pour l’organisation et la tenue d’évènements culturels. De plus, le ministère n’a pas le pouvoir ni d’interdire ni d’annuler une manifestation culturelle et artistique à Madagascar ». A travers ce communiqué signé par le directeur général de la Culture, en date du 16 novembre, le MCC se disculpe de toute responsabilité quant à la situation actuelle, suscitant une polémique et une tension, qui plane dans le domaine. En fait, bon nombre d’artistes et d’organisateurs évènementiels haussent le ton quant à l’annulation des spectacles prévus se tenir dans diverses localités de Madagascar. Ces derniers se sont plaints auprès du ministère de tutelle de cette situation ainsi que de celle d’une artiste sud-africaine qui peut faire librement une tournée dans le pays. « L’arrivée et l’organisation de la tournée de l’artiste étrangère ne sont pas de notre ressort. Seules les autorités auprès des collectivités territoriales décentralisées dans la localité accueillant l’évènement peuvent trancher sur l’octroi d’autorisation ou l’annulation », souligne le communiqué. Lors de sa dernière intervention à la chaîne nationale, le Président de la République a fait part que les responsables de chaque région devraient adopter les mesures nécessaires pour maîtriser la propagation de la pandémie du coronavirus.
Des artistes et organisateurs dénoncent…
Récemment, l’artiste Big MJ a exprimé son mécontentement sur sa page Facebook quant à l’annulation de son spectacle à Ambalavao, prévu se faire le 15 novembre dernier. « Nous étions déjà sur place quand les autorités locales nous ont informés de l’annulation du spectacle, à cause de la Covid-19. Pourtant, tout était OK depuis septembre, avec toute l’organisation y afférente. Nous avons déjà engagé des dépenses conséquentes dans les publicités, les déplacements et la restauration. Ils auraient au moins dû nous avertir au préalable, au lieu de nous surprendre à la dernière minute », nous confie le manager de cet artiste de renom. Ce dernier prévoit un tour de Mada depuis le 31 octobre jusqu’au 26 décembre, avec plusieurs spectacles à l’affiche. « Nous nous inquiétons pour le reste de la tournée, d’autant plus qu’aucune confirmation ni annulation ne nous a été communiquée jusqu’ici », ajoute le manager. Normalement, Fénerive- Est, Morafeno Vavatenina et Vohipeno sont prévus accueillir les prochains rendez-vous avec l’artiste.
A noter que plusieurs spectacles, dont celui de Jean Aimé et Bolo Pixx à Ambatomainty ou encore celui de Jean Aimé et Mijah à Manakambahiny, tous prévus se tenir le 25 octobre dernier, ont déjà été annulés. Il en est de même pour le festival Sôrogno 2020, prévu du 20 au 22 novembre prochain à Ambanja. Pourtant, la tournée de la chanteuse du tube planétaire « Jerusalema » dans le pays s’enchaîne. Elle a déjà pu rassembler des milliers de personnes à Sambava et Toamasina, avant de rejoindre Mahajanga pour finir la tournée au Coliseum Antananarivo. Aucune interdiction n’a eu lieu, malgré le fait que la venue de l’artiste sud-africaine a favorisé le non- respect des gestes barrières, notamment à travers l’absence du port de masque et de la distanciation sociale de un mètre. Les risques de seconde vague semblent imminents…
La Rédaction



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Editorial

  • Règles générales prioritaires
    En ce début de cycle nouveau, il importe de rappeler certains principes de base qui figurent comme étant des lignes directrices à respecter, des balises pour éviter les dérapages ou toutes formes d’abus. Quelques règles inévitables s’imposent. Règle numéro un : respect de l’Etat de droit. Concept de fond qui garantit la crédibilité d’un régime en place, le respect de l’Etat de droit dans toutes ses composantes incarne l’identité d’une Nation digne de respect et de reconnaissance. Un Etat de droit signifie un pays qui respecte la loi en vigueur, les Institutions républicaines et place la dignité humaine au centre des intérêts comme étant une priorité cardinale. Personne n’est au-dessus de la loi ! Un Etat de droit entend la mise en œuvre de façon stricte de la bonne gouvernance, ce qui présuppose la priorité accordée à la transparence. De fait, une gestion saine des ressources publiques et de la…

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