Publié dans Société

Centre Akamasoa - Baccalauréat en poche pour 143 jeunes défavorisés

Publié le mercredi, 18 novembre 2020

Un taux de réussite 100 % pour le lycée d'Andralanitra et 98 % pour celui de Manantenasoa. 143 sur 145 candidats du Centre Akamasoa sont admis à l'examen du baccalauréat dont une vingtaine d'entre eux ont décroché les mentions « Bien » et « Assez- bien ». Le benjamin est âgé de 16 ans tandis que l'aîné a 20 ans. C'est une grande réussite pour le centre, puisque malgré un sureffectif dans les salles de classe et la pauvreté auxquels ces élèves et leurs parents font face tous les jours, ces enfants ont pu se concentrer sur leurs études et ont surmonté ces difficultés.

En effet, la majorité d'entre ces derniers étudient et travaillent en même temps pour aider leurs parents à combler le vide dans la famille. Vivant dans la pauvreté, ces élèves sont prises en charge par le Centre Akamasoa, d'après le Père Pedro Opeka, fondateur dudit centre. « L'éducation n'est pas une source de revenus pour nous, mais il s'agit d'un droit pour les enfants. Cependant, les parents doivent participer à la scolarisation de leurs progénitures, en payant une infime somme », avance-t-il.

Des bourses d'études

Bien que le Centre Akamasoa dispose d'une université, le sort de ces 143 candidats est encore à déterminer. D'une part, l'inscription au sein de cette université est déjà clôturée puisque l'effectif est déjà atteint et de l'autre, bon nombre d'entre ces nouveaux bacheliers devraient intégrer d'autres universités privées ou concourir à Ambohitsaina. Cependant, tout cela nécessite un investissement, indique le Père Pedro. « Nous sommes actuellement à la recherche des bourses ou d'un parrainage pour ces élèves puisqu'ils ne pourront pas continuer leurs études, vu le coût élevé des frais de scolarité au sein des universités privées », soutient-il. « Un volontaire s'est déjà présenté au Centre et a proposé deux bourses d'études à l'Institut national des sciences comptables et de l'administration d'entreprises (INSCAE) pour nos élèves », se réjouit-il.

C'est à travers un chant de louange que le Centre Akamasoa a célébré la réussite de ces enfants.

Anatra R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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