Pour soutenir cette volonté, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a remis mercredi dernier du matériel et des équipements aux centres hospitaliers universitaires (CHU) d'Analankininina et de Morafeno. Ces dons sont composés de poubelles simples et celles à roulettes pour séparer les déchets infectieux, ordures ménagères ou tranchantes,
un véhicule pour le transport de ces déchets considérés comme dangereux, ainsi que des équipements de protection individuelle. L'objectif est de respecter le protocole en matière de traitement des déchets, notamment le tri, l'élimination finale par le broyeur de l'autoclave, le transport et la manipulation. Au mois de juillet dernier, l'hôpital d'Analankininina a déjà reçu un autoclave.
Le mercure est l'un des métaux les plus lourds et neurotoxiques dans le monde. Il est présent dans de nombreux instruments médicaux. Les incinérateurs à faible niveau technologique, utilisés pour le traitement et l'élimination des déchets médicaux, produisent donc une importante émission non intentionnelle de polluants organiques persistants, exposant également au danger les professionnels de santé et tout l'environnement. Il faut savoir que les émissions de déchets médicaux sont en croissance rapide dans quelques pays africains tels que Madagascar, le Ghana, la Tanzanie et la Zambie. Ce projet de réduction des émissions non-intentionnelles de polluants organiques persistants et de mercure (POPs) contribue donc à l'atteinte des objectifs en marge de la convention de Stockholm et celle de Minamata qui représentent les cadres de contrôle des émissions de POPs et de mercure au niveau mondial.
Anatra R.