Publié dans Société

Usurpation de fonction à la Présidence et l’UNESCO - Un suspect placé sous MD à Antanimora

Publié le lundi, 30 novembre 2020

Déféré au Parquet, un homme de 47 ans, accusé d’usurpation de titre et de fonction, a été par la suite placé sous mandat de dépôt à Antanimora, hier. Le 24 novembre dernier, les hommes de la brigade criminelle Anosy ont arrêté le quadragénaire à la fois pour usurpation de titre et de fonction, de faux et usage de faux et d’escroquerie. La victime de cet homme qui prétend être « conseiller spécial » au sein de la Présidence de la République : le directeur général de l’enseignement technique et professionnel, lequel le premier a demandé une entrevue.

Rendu confiant par le titre supposé de son interlocuteur, le Dg n’a alors pas hésité à lui accorder une audience, le 24 novembre dernier.  Dans ses explications, le présumé conseiller spécial se prononçait aussi comme étant un facilitateur auprès de l’UNESCO. Il a argué que cette entité lance un projet qui équivaut à 4 millions d’euros. Et pour mieux séduire encore le Dg, alors dupe, le suspect argue que le Chef de l’Etat a choisi le ministère de l’Enseignement technique pour profiter de ce projet.

C’était dans ces circonstances que l’inconnu a demandé à ce Dg pour que celui-ci appose l’En-tête du ministère ainsi que sa signature sur une lettre en anglais qu’il lui présentait. Une fois le présumé conseiller spécial parti, le Dg a alors investigué au niveau de la Présidence. C’est dans l’amère surprise qu’on lui a appris qu’aucun conseiller spécial correspondant au nom de ce suspect, n’a été trouvé à la Présidence. Même révélation au niveau de l’UCESCO qui déclare franchement ne pas savoir l’existence même dudit projet.

Du coup, le directeur général de l’enseignement technique et professionnel a informé la Police. De son côté, notre “conseiller spécial” était loin de se douter de quelque chose. En retournant à son bureau à Ampefiloha, il s’est fait alors cueillir sur place. Aussitôt, le local fut perquisitionné par la Police. C’était de cette manière que les Forces de l’ordre y découvrent de nombreux cachets administratifs, entre autres ceux du ministère des Affaires étrangères, ceux de la Présidence, celui du Consul honoraire de Madagascar à Singapour. Parmi encore les trouvailles de la Police, mentionnons de nombreux documents lui montrant comme étant un directeur général auprès d’un ministère. Interrogé, le faux conseiller spécial a reconnu avoir utilisé ces différents cachets pour le besoin de la soi-disant collaboration avec l’ « Association House of Madagascar » qu’il dirigerait avec ces différents ministères. « Le suspect déclare également ne pas s’être souvenu comment certains cachets ont atterri dans son bureau », explique la Police.  Et cette dernière de préciser encore que l’Association House of Madagascar n’a aucun statut légal. 

A part cela, plusieurs cartes de visite lui indiquant comme étant « conseiller spécial » auprès de la Présidence, du ministère de l’Industrie ont été aussi trouvées sur les lieux. 

Or, à bien comparer les cachets en sa possession avec ceux de l’administration, donc authentiques, les premiers s’avèrent tous faux. Pour les détails, ses cachets n’ont qu’une bordure simple au lieu de double. 

Enfin, la Présidence précise que le quadragénaire en cause, n’est pas du tout son conseiller spécial. Preuve qu’il s’agit d’un faux, il y a déjà un décret abrogeant le service où il se targue de son titre. De son côté, le suspect qui affirme avoir été « conseiller spécial » au sein du service civique de la Présidence, a reconnu avoir parlé de son projet avec le directeur général. Et on connaît la suite.

Franck R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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