Publié dans Société

Prise en charge des victimes de violences - Un centre d’hébergement temporaire à Manjakaray

Publié le jeudi, 10 décembre 2020

Le premier établissement d’accueil mis en place à Antananarivo. Le centre de prise en charge intégrée des victimes de violences basées sur le genre (VBG) implanté à Manjakaray vient d’ouvrir officiellement ses portes hier. Cet établissement se démarque par le fait qu’il peut héberger provisoirement les victimes de violences qui ont besoin d’abri pour leur sécurité ou pour se ressaisir. Celles venant de loin ou celles en danger à cause des conjoints violents en seront prioritaires, selon les informations recueillies.

« L’espace d’hébergement temporaire dispose d’une capacité d’accueil de 10 lits. Les survivantes qui s’y abritent peuvent rester jusqu’à 5 jours, selon leurs besoins. Pendant cet hébergement provisoire, elles bénéficient d’une prise en charge gratuite, dont la nourriture, ainsi que d’un accompagnement psychologique selon leurs cas », informe John Ranadoson, responsable dudit centre.

Une équipe complète

Ce centre à Manjakaray étant le 2è établissement de prise en charge intégrée des victimes de violences à Antananarivo. Comme celui à Mahamasina mis en place en novembre 2019, ce nouveau centre assure une prise en charge complète des victimes, depuis l’écoute et l’orientation, les soins médicaux, l’accompagnement psychologique ou judiciaire. Pour ce faire, une équipe complète composée d'intervenants sociaux, d’avocats, de la brigade féminine de proximité, et de médecins y travaille de concert. « La mise en place du centre fait suite à l’initiative de la Première Dame Mialy Rajoelina, ambassadrice de lutte contre les VBG, pour venir en aide aux victimes. Sous la coordination de l’association Fitia, diverses activités y sont proposées aux survivantes, y compris la formation professionnelle, pour contribuer à leur réinsertion socioéconomique en vue de leur autonomisation », déclare Michelle Angelica Bavy, ministre de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la Femme. Ce ministre d’ajouter que la mise en place de ce genre de centre dans les Régions constitue un défi à relever.

Clôture des 16 jours d’activisme

L’inauguration du centre de prise en charge intégrée des victimes de VBG à Manjakaray s’est tenue hier, dans le cadre de la clôture de la campagne des 16 jours d’activisme. La date du 10 décembre marque également la célébration de la journée internationale des droits humains. Parmi les partenaires engagés dans cette lutte, l’UNFPA à travers sa représentante adjointe chargée du Bureau Madagascar, n’a pas manqué d’encourager la dénonciation des violences. « …engageons-nous encore davantage, redoublons nos efforts, et unissons nos voix : Brisons le silence et disons non à la violence », a-t-elle renchéri. D’après cette responsable, l’opérationnalisation de ce centre répond aux besoins et à l’appel à "la tolérance zéro" de l'Etat pour toutes les violences faites aux femmes dans ce pays. Ceci face à la recrudescence des violences faites aux femmes et les viols en particulier. Quoi qu’il en soit, l’éradication de la violence est l’affaire de tous…

Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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