Publié dans Société

Arnaque sur un investisseur étranger - L'étau se resserre autour de l'intermédiaire malagasy

Publié le lundi, 14 décembre 2020

Vendredi dernier, c'est à la salle 2 du tribunal Anosy que s'est déroulé le procès d'un intermédiaire malagasy accusé de faux et usage de faux. Il s'agit d'un opérateur économique dénommé R. A. qui a fait l'objet d'un avis de recherche de la Police nationale avant son arrestation et son déferrement au Parquet à l'issue duquel il a été placé sous mandat de dépôt. Bénéficiant d'une liberté provisoire, c'est en homme libre que celui qui a fait perdre 7 milliards à une société étrangère, voulant s'investir dans le secteur halieutique, s'est présenté devant les juges vendredi dernier. Le procès de vendredi ne concerne que le faux et usage de faux perpétrés par R.A. sur les quittances de la douane de Mahajanga et fausse facture de la société.

Dans un premier temps, l'avocat de l'accusé a demandé l'incompétence du tribunal pénal étant donné qu'il s'agit d'un remboursement de prêt. Une demande réfutée par le substitut qui a martelé qu'il s'agit bien d'un dossier pénal. Le substitut a d'ailleurs demandé à l'accusé sur sa soi-disant plainte contre l'agent d'une société de transit qui, selon lui, a confectionné la fausse quittance. En effet, le receveur de la douane de Mahajanga a bien confirmé lors des enquêtes préliminaires la falsification de la quittance octroyée à la société étrangère, la partie plaignante. R.A., contrairement à sa promesse d'ester en justice cet agent du transitaire, a répondu qu'il n'a pas encore porté plainte contre celui-ci. Bizarre…

Concernant la somme de 91.200.000 Ar que lui a remise la société étrangère pour payer la redevance auprès du Trésor public, il a avoué qu'il n'a versé que la moitié. C'est le ministère de la Pêche, selon ses dires, qui lui aurait dit de ne payer que cette somme. A  la barre, R.A. a avancé ou plutôt avoué qu'il a gardé pour lui la somme restante, soit 50.000.000Ar, à titre de commission. Un aveu contraire à ses affirmations dans un quotidien local où il a déclaré que c'est la représentante de la société étrangère qui aurait donné la somme restante à un agent du ministère comme pourboire.

L'avocat du plaignant a demandé au substitut du procureur de prononcer une peine ferme à l'endroit de R.A. Celui-ci, a déclaré l'avocat, est de mauvaise foi comme l'atteste sa disparition sans laisser d'adresse, une fois qu'il a signé une reconnaissance de dette. Dans son réquisitoire, le substitut est allé dans le sens de cette demande de l'avocat du plaignant.

Le verdict du tribunal est attendu pour vendredi prochain.

La Rédaction

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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