Publié dans Société

Enfant tabassé à Soavimasoandro - Le père s'est rendu à la Police

Publié le mercredi, 16 décembre 2020

Deux jours après la maltraitance infligée par un père à son petit garçon de 11 ans à Soavimasoandro Amboditanimena, l'auteur s'est rendu de son gré à la Police des mœurs et de la protection des mineurs (PMPM) de Tsaralalàna, hier.

 

Rappelons que lundi dernier, deux vidéos publiées montrant en détail comment cet homme qui s'avère être le vrai père a tabassé son petit garçon âgé de 11 ans, se sont vites répandues sur le réseau social Facebook. La première image vidéo a montré l'agresseur muni d'un balai en bois à côté de sa proie en train de faire des pompes, les genoux posés sur le sol. La deuxième est encore plus écœurante. L'enfant s'est enfui en empruntant un escalier et a fini par se jeter du haut d'un balcon. Le père furieux ne s'est pas contenté de cette chute mais l'a encore frappé par le balai une fois que l'enfant soit tombé par terre. Selon une source proche du dossier, ladite victime a été mise à pied à l'école. Une mesure disciplinaire que son père n'a pas digérée, d'où la maltraitance.

Après s'être défoulé sur son fils, ce père de famille s'est présenté à son lieu de travail avec un comportement normal. Ce sont ses collègues de travail qui l'ont averti des innombrables partages de ses exploits tragiques sur Facebook. Des remarques auxquels le concerné n'a pas prêté attention. Il a juste demandé à ses collaborateurs de ne pas poursuivre les partages. Cependant, il ne s'y est plus rendu le lendemain et personne n'a reçu aucune de ses nouvelles qu'hier lorsque la Police a publié une annonce officielle. Dans un reportage réalisé par une télévision locale, le père a adressé avec regret des excuses publiques, notamment à l'endroit de son fils, sa femme et toute sa famille, ainsi qu'envers toutes les personnes offensées par ses gestes déplacés.

Il est à noter qu'une fois que la vidéo a circulé sur Facebook, des éléments du Commissariat du 8ème Arrondissement de la Police nationale  d'Antananarivo (CSP8) se sont rendus à son domicile. Ils n'ont retrouvé que la victime mineure, accompagnée de sa mère. Avant de les enquêter, le petit garçon a passé une visite médicale qui n'a révélé aucune blessure.

Le débat est actuellement ouvert. Si le père de cet enfant serait condamné, qui va donc subvenir aux besoins de sa famille ? Sinon, quelle loi lui sera appliquée pour son acte démesuré ? Ce qui est sûr, seule l'issue de l'enquête déterminera son sort. Toutefois, cet agissement constitue une sorte de maltraitance définie par la loi comme étant une forme de violence, de mauvais traitement perpétré sur un enfant par ses parents.

Recueillis par K.R.

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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