Publié dans Société

Cancers du sein et du col de l’utérus - Les femmes malagasy en tête de liste

Publié le mardi, 22 décembre 2020

« Madagascar a le taux de positivité le plus élevé en matière de cancers féminins ». Marie Michelle Sahondrarimalala, ministre de l’Education nationale (MEN), l’a avancé hier à Anosy. En fait, la Grande île enregistre chaque année environ 18 000 nouveaux cas de cancers, selon l’estimation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dont plus de la moitié concernent ceux gynécologiques. Ces derniers incluent le cancer du sein et celui du col de l’utérus. « Les femmes âgées entre 15 et 25 ans sont les plus sensibles aux cancers.

Le problème, c’est que ces femmes ne consultent les médecins qu’en cas de maladie. Pourtant, plus nous assurons la prévention à travers les dépistages, plus c’est mieux. Les dépistages précoces constituent un moyen efficace pour sauver de la vie nombreuses femmes », expose Francesco Cimino, directeur exécutif de la Fondation Akbaraly. D’un autre côté, les adolescents sont sexuellement actifs à partir de 13 ans. Cependant, bon nombre d’entre eux ne se protègent pas durant les rapports sexuels, ce qui les expose aux maladies sexuellement transmissibles (MST). Des raisons pour lesquelles ladite Fondation vient de signer une convention de partenariat avec le MEN, dans le but de sensibiliser des milliers d’élèves âgés entre 15 et 18 ans pour se prévenir des cancers gynécologiques et des MST. Des dépistages de ces lycéens ainsi que des formations destinées aux enseignants figureront également au programme de ce partenariat à long terme dans toute l’île. « Cette convention va permettre de sauver des vies en agissant dans les racines puisque tout commence à l’école. Le premier combat étant le changement de mentalité puisque les sujets concernant le corps et la sexualité des femmes font encore partie des tabous à Madagascar », reconnait le numéro Un du MEN.

Pour rappel, la Fondation Akbaraly est la pionnière de la lutte contre les cancers des femmes à Madagascar, depuis sa création en 2008. Avec l’ONG La Vita Per Te, ladite Fondation réalise chaque année 25 000 tests de dépistage du cancer du col de l’utérus et 23 000 diagnostics précoces du cancer du sein. Plus de 100 000 femmes ont subi des tests de dépistage depuis.

Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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