Publié dans Société

Approche HIMO dans la ville d’Antananarivo - 340 jeunes défavorisés formés aux petits métiers

Publié le lundi, 21 décembre 2020


Issus de cinq quartiers populaires de la ville d’Antananarivo. 750 représentants des ménages défavorisés des Fokontany d’Antohomadinika III G Hangar, Antohomadinika FAAMI, Ankasina  ainsi qu’Andohatapenaka I et II  ont participé à la mise en œuvre de travaux d’intérêt communautaire, suite aux dernières inondations dans la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) en 2019. Il s’agit d’une opération pilote mise en œuvre par le Fonds d’intervention pour le développement (FID), sur un financement à hauteur de 172 800 000 ariary de l’Organisation internationale du Travail (OIT), qui consiste à réaliser des chantiers via l’approche Haute intensité de main d’œuvre (HIMO). Avec le système argent contre travail, les participants ont perçu 5 800 ariary par journée de travail pendant 4 semaines. Parmi les ouvriers, 340 jeunes sans emploi âgés entre 18 et 25 ans ont également bénéficié d’une semaine de formation aux petits métiers, notamment la maçonnerie et la charpenterie-menuiserie. « En tant qu’organisation qui prône l’approche HIMO, nous privilégions le recrutement des jeunes et des personnes sans emploi pour des chantiers, tout en leur donnant des formations. Celles-ci facilitent la réinsertion de ces jeunes sur le marché du travail », précise Coffi Agossou, Représentant pays de l’OIT.
Des matériels pour les méritants
50 bénéficiaires. Ces jeunes ont su mettre en valeur les acquis lors des formations dispensées au cours des travaux en devenant des petits artisans et pouvant offrir des services de qualité dans leurs quartiers. Et ceci, une année après la mise en œuvre des travaux HIMO dans la CUA et suite à une mini-évaluation dans les quartiers d’intervention. Raison pour laquelle ces jeunes méritants ont été choisis pour bénéficier des matériels afin d’encourager et de conforter la capitalisation de leurs connaissances pratiques. Ainsi, chacun des 12 charpentiers récompensés a reçu un lot de matériels composé de marteau, équerre, mètre, ciseau de menuiserie, rabot métallique, tenaille russe et scie égoïne. Quant aux 38 maçons, chacun a été doté d’un lot composé de truelle, fil à plomb, scie égoïne, niveau à bulle, pointerolle avec protection, mètre et une massette de 2 kg.
Parmi les bénéficiaires, Myriame Ramanantsoa a exprimé sa reconnaissance envers les donateurs. « Le métier de maçon m’a passionnée depuis mon enfance, grâce à mon père. Avec ces matériels, je compte améliorer mes prestations d’autant plus que les clients issus de mon quartier et des Fokontany environnants semblent satisfaits de mon travail », nous confie la jeune femme âgée de 19 ans, résidant à Antohomadinika. « Grâce à la formation, j’ai pu maîtriser les techniques de charpenterie et me démarquer des autres. Je suis de plus en plus sollicité ces derniers temps », ajoute Gilbert Randriambololona, charpentier résidant à Ankasina.
Pour information, la collaboration de l’OIT avec le FID et la CUA va se poursuivre en 2021, avec diverses activités en vue. L’aménagement du territoire et la gestion des ordures, dans le cadre du travail décent et de la justice sociale, feront partie des domaines concernés.
Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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