Publié dans Société

Employée malagasy morte au Koweït - Un décès « suspect » d'après sa famille

Publié le lundi, 28 décembre 2020

Rapatriement du corps cet après-midi. Zara Claudine Mernandine a perdu la vie au Koweït, le 12 décembre dernier, après y avoir travaillé pendant 4 ans. « Nous n'étions pas au courant de son décès que quelques jours après, en appelant son patron. En effet, la dernière conversation téléphonique qu'elle a eue avec sa cousine semblait être un signe de détresse, puisqu'elle s'est plainte des comportements suspects de son patron, outre les nombreuses tâches qui lui incombent. Elle lui a même laissé le numéro téléphone de son employeur au cas où il lui arriverait quelque chose », avance le cousin de la défunte. Sa famille pense à un décès suspect, d'autant plus que son origine reste non identifiée jusqu'ici.

D'après son contact dans ce pays arabe, le patron de la défunte aurait avancé un arrêt cardiaque. « J'ai essayé de l'appeler et de lui envoyer des messages à plusieurs reprises, mais elle était injoignable pendant des jours. J'ai ainsi décidé d'appeler son patron, lequel m'a informé qu'elle était morte et que son corps se trouve à la chambre froide. Une autre personne nous a ensuite confirmé le décès », nous confie une cousine de la défunte, travaillant également au Koweït. Ses contacts dans le quartier où vit la victime, joints par téléphone, se sont chargés de toutes les formalités et de la préparation du corps jusqu'à son rapatriement.

Frais de rapatriement assurés par la famille

Réticents au début. Les patrons de Zara Claudine auraient refusé le rapatriement du corps puisque tous les frais y afférents sont à leur charge. Ils auraient proposé d'envoyer 500 Dinars, soit plus de 5 millions d'ariary, pour les deux enfants de la défunte, contre son enterrement au Koweït. « Selon notre coutume, enterrer une personne en dehors de son village natal est intolérable. C'est pourquoi toute la famille a insisté pour le rapatriement du corps. Au final, ce dernier a pu se faire dans la soirée du 25 décembre dernier, avec la prise en charge des patrons », relate la cousine. Une fois que le corps soit arrivé à l'aéroport d'Ivato, prévu ce jour vers 13h 30 à bord d'un vol de Turkish Airlines, la famille se chargera de toutes les dépenses liées au rapatriement jusqu'à son village natal, situé à 37 km de Sambava. Au total, le coup du transport y afférent s'élève à 2,6 millions d'ariary, d'après notre source auprès de la famille. Celle-ci se plaint de l'irresponsabilité de l'agence de placement qui aurait pourtant pu se débrouiller pour que la défunte change quatre fois d'employeurs en 4 ans, suite à des cas de maltraitance. Notons qu'en début décembre, l'employée a pu appeler son père et lui envoyer 1 million d'ariary pour sa contribution à la réhabilitation de leur maison familiale. Affaire à suivre !

Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • De l’impossible à l’inévitable !
    Au stade actuel de la situation du moins jusqu’en fin de week-end dernier, il est du domaine de l’impossible d’imaginer un quelconque rapprochement entre les deux camps. La corde reste raide et même se durcit. A l’allure où vont les choses, on s’achemine vers la rupture autrement dit vers le point de non- retour. Pour le moment, il subsiste encore une faible possibilité de parvenir à un certain apaisement. Le dialogue demeure la chance ultime ! Le pays est partagé voire écartelé entre l’impossible rapprochement et l’inévitable dialogue. Pour le camp du pouvoir incarné par le Chef de l’Etat Rajoelina Andry Nirina, on écarte catégoriquement l’idée de déposer la démission. Une option non négociable dans la mesure où le Président de la République Rajoelina Andry croit dur comme fer qu’il détient entre ses mains la légalité du pouvoir. Une légalité de pouvoir obtenue selon le verdict des urnes ! Démocratiquement…

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