Publié dans Société

Migration organisée - Des villageois arnaqués par un intermédiaire

Publié le mardi, 12 janvier 2021

Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Plus de 175 personnes ont quitté leurs villes natales à Ambovombe et Amboasary pour rejoindre la partie Nord de la Grande île. Elles ont reçu une promesse comme quoi ils pourront travailler, une fois arrivés là-bas. Ayant donc voulu partir coûte que coûte, la plupart d’entre elles ont quitté leur maison avec tous les membres de leur famille.

Dans la précipitation, ces gens ont vendu tous leurs biens pour pouvoir s’approvisionner durant le voyage et payer les frais de transport. Chacun a dû payer une somme de 60 000 à 80 000 ariary en guise de ticket de voyage jusqu’à Antananarivo. Puis, au stationnement de Fasan’ny Karàna, d’autres véhicules les ont attendus pour rejoindre le Nord.

D’après une source venant de Fianarantsoa, c’est un intermédiaire qui a organisé ce voyage, ayant rassemblé au moins 7 minibus de marque Mercedes Sprinters. Ce dernier qui a rassemblé tous les frais de transport, a collaboré avec une coopérative en promettant donc d’offrir un travail à chacun de ces voyageurs. Cependant, les taxis-brousse les ont abandonnés à Ihosy. Inquiètes et désemparées, ces personnes ont fait le voyage à pied pour rejoindre le stationnement d’Ankazondrano, situé à Fianarantsoa. Depuis hier, ces personnes sont hébergées provisoirement au local du Centre éducatif de renforcement scolaire (CERES) sis à Ambalakely et sont prises en charge par le ministère de la Population dont des agents sont déjà sur place. « Pour le moment (ndlr : hier), nous ne savons pas encore la raison pour laquelle ces taxis-brousse ont débarqué ces passagers à Ihosy. De toutes façons, une enquête est déjà en cours pour identifier ces véhicules ainsi que l’arnaqueur », avance notre source.

Lundi soir, une autre vague de voyageurs, composée d’environ 60 personnes, est arrivée dans la Capitale. Ces gens sont encore bloquées au stationnement de Fasan’ny Karàna. En effet, ces personnes devaient prendre un autre taxi-brousse pour rejoindre leur destination finale. Mais en raison d’un manque de moyens financiers, ils ne pourraient pas encore poursuive leur voyage. Effectivement, ces voyageurs ont été à plusieurs reprises obligés de changer de taxis- brousse sur différents trajets, à savoir Ambovombe-Ihosy, puis Ihosy-Fianarantsoa, Fianarantsoa-Ambositra et Antsirabe-Antananarivo. Ces personnes ont également décidé de rejoindre la partie Nord de la Grande île pour les mêmes raisons que les 175 autres passagers, arrivés hier matin à Fianarantsoa.

Anatra R.

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Editorial

  • Et les taxis-bicyclettes ?
    Le conseil municipal de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) offre un cadre légal aux taxi-motos à Tanà-Ville. Après avoir agi dans l’illégalité pendant au moins quatre ans, les professionnels de transport sur « deux-roues » ont finalement obtenu gain de cause. Les mesures de confinement décrétées en raison de la pandémie de Covid 19 en 2020 donnaient naissance à un nouveau mode de transport de passagers et de bagages plus pratique. Les transports en commun, pénalisés par les codes de conduite sanitaires, devaient céder la place aux déplacements individuels. La mesure implacable de confinement empêchant de se déplacer physiquement et en groupe donne lieu aussi à un nouveau mode de commerce : la vente en ligne et livrée à domicile.

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