Strictes pour protéger la population. Les forces rassemblant la Police nationale, la Police municipale et la Gendarmerie nationale ont procédé depuis le début de cette semaine à la sanction des citoyens indisciplinés. Dès le début de la matinée, les Forces de l’ordre ont envahi les rues et ruelles de la Capitale pour poursuivre toutes les personnes qui ne portent pas de masque, qu’ils soient des commerçants, enseignants, bureaucrates, étudiants, riverains ou sans-abri. Du côté d’Ampasampito par exemple, les Forces de l’ordre les ont fait monter dans un camion pour aller dans un autre endroit afin d’y effectuer des travaux d’intérêt général (TIG). Si auparavant, cette sanction concerne seulement le nettoyage des rues et des jardins publics, actuellement, elle pourrait aller jusqu’au curage des canaux d’évacuation d’eaux usées et des dalles pendant une trentaine de minutes. « Nous n’avons plus le choix que de sanctionner les gens indisciplinés. Nous devons agir pour protéger la population. Une fois qu’ils ont mis les pieds dans ces dalles, nous sommes sûrs qu’ils n’oublient plus de porter un masque partout où ils vont », soutient un agent de la Police municipale, travaillant à Analakely.
Il faut tout de même reconnaître que les impacts de la première vague de la Covid-19 dans le pays ont été largement plus légers, en comparaison à ce qui se passe dans d’autres pays étrangers qui recensent des milliers de décès par jour. En conséquence, bon nombre de citoyens pensent que la pandémie n’existe plus à Madagascar, et que la population est actuellement hors de danger. Ce qui n’est pas encore le cas chez nous, et qu’il faudra encore redoubler de vigilance.
En rappel, depuis l’augmentation du nombre des personnes atteintes du coronavirus, la semaine dernière, les contrôles portant sur le respect des mesures barrières, plus précisément le port du masque de protection, ont été renforcés. Des milliers de personnes ont déjà été sanctionnées. Pour les « taxis-be », tous ceux qui ne respectent pas ces mesures sont aussi sanctionnés dont les chauffeurs et leurs aides. « Tous les compatriotes doivent s’entraider pour vaincre totalement cette maladie. Ce n’est pas l’affaire de quelques groupes de personnes, mais celle d’une Nation toute entière », conclut cet agent de police.
Anatra R.