Publié dans Société

Prise en charge des cas de Covid-19 - Le CVO et le magnésium comme médicaments prescrits

Publié le lundi, 25 janvier 2021



Ruée vers les centres de santé de base niveau 2 (CSB II) et les hôpitaux de référence. Les employés auprès de ces centres de prise en charge et de traitement du coronavirus ne chôment pas, surtout depuis ce mois de janvier. Le nombre de consultations et de prelèvements y a doublé notamment ces derniers jours, selon les informations recueillies. Les patients y bénéficient d’une prise en charge médicale gratuite, entre autres pour les tests et les médicaments prescrits. Certains patients dénoncent la lenteur de la sortie des résultats des tests, pouvant s’expliquer par le nombre limité des laboratoires affectés pour ce faire. L’on note également la réticence des techniciens à donner des informations, par peur des mesures disciplinaires…

20 à 40 consultations par jour. Les CSB II d’Andohatapenaka, Isotry centre, Ambohitsoa, Ampasanimalo, Mahamasina, Analamahitsy, Ambohimanarina et Amboniloha accueillent depuis quelques jours les patients contaminés par la Covid-19. Bon nombre d’entre eux font partie des cas suspects, c’est-à-dire ceux présentant des signes de la pandémie, à l’exemple de la toux, la fatigue, la perte du goût et de l’odorat, etc., mais qui n’ont pas encore fait de tests PCR. « En général, les patients consultés reçoivent du CVO et du magnésium Magné B6, les principaux médicaments prescrits, à part la vitamine C. Les patients présentant des cas un peu graves sont dotés d’azythromicine, mais ce médicament est plus ou moins rare par rapport aux autres », informe un médecin auprès d’un de ces CSB II, voulant garder l’anonymat. « Malgré la hausse des consultations constatée, aucune rupture de stock des médicaments n’est à craindre jusqu’ici. Récemment, le ministère de la Santé nous en a fourni assez, en plus des stocks de l’année dernière », ajoute le chef d’établissement d’un autre CSB II. D’un autre côté, les équipements des agents de santé suffisent à assurer leur travail, selon leur témoignage.
Hausse des consultations dans les hôpitaux
Les centres hospitaliers universitaires (CHU) Joseph Ravoahangy Andrianavalona (JRA), Joseph Raseta Befelatanana ainsi que ceux d’Anosiala et d’Andohatapenaka constituent les établissements de référence dans le traitement de la Covid-19 à Antananarivo. Ils accueillent les patients dont les résultats des tests PCR sont positifs et ceux présentant des formes graves. Ces établissements enregistrent une hausse de consultations et d’hospitalisations, bien que les responsables aient refusé de nous livrer plus de détails à ce sujet. Quant au centre de traitement Covid-19 (CTC 19) dans le village Voara Andohatapenaka, le nombre de consultations a également doublé, voire triplé ces derniers jours. Actuellement, ce centre enregistre en moyenne une centaine de consultations par jour, contre une quarantaine durant ses premiers jours de réouverture. « Une longue queue se forme quotidiennement à l’intérieur de l’établissement. Par conséquent, le nombre des agents de santé dépêchés sur place a été renforcé pour alléger la longue attente. Aussi, tous ceux qui se font consulter ou tester reçoivent immédiatement des médicaments », nous confie une source médicale.  Par ailleurs, le CTC peut récupérer les malades depuis leur domicile au cas où ils ne sont pas aptes à s’y rendre. De plus, les agents de santé mènent des investigations pour identifier les cas contacts, dès qu’un patient ait été testé positif du coronavirus, selon les informations recueillies.
Tests PCR centrés dans deux établissements
Seuls le CTC 19 Andohatapenaka et le CHUJRA effectuent actuellement des tests PCR, selon nos sources médicales. Le premier est ouvert au grand public, où le test se fait gratuitement, notamment sur demande ou recommandation. Le second établissement s’assure des tests pour ceux qui devraient voyager à l’intérieur ou à l’extérieur du pays. « Mon employeur a exigé un test PCR avant que je reprenne le travail présentiel à partir du mois de février. Raison pour laquelle j’ai fait le prélèvement ici à Andohatapenaka », avance H.A., salarié d’une entreprise d’off-shore dans la Capitale. « J’ai présenté la plupart des signes de Covid 19, c’est pourquoi mon médecin m’a recommandé de faire le test PCR », témoigne  B.R., vendeuse auprès d’une épicérie et mère de famille résidant à Itaosy. Ces deux personnes attendent encore les résultats de leurs tests, effectués quelques jours auparavant. Certains accusent un retard de sortie des résultats, lesquels devraient être disponibles 72H après le prélèvement, selon la promesse des autorités. Outre l’accélération de la sortie des résultats des tests, beaucoup sollicitent l’ouverture d’autres établissements où ils peuvent faire les prélèvements. C’était le cas durant les mois d’état d’urgence sanitaire en 2020…
La Rédaction

Des mesures disciplinaires pour…

Les techniciens muselés. Bon nombre de professeurs et médecins chefs d’établissement, que ce soit ceux des CSB II et ceux des centres hospitaliers, refusent d’ouvrir leurs portes à la presse depuis quelques jours. D’autres acceptent de le faire mais exigent leur anonymat, par peur d’être sanctionnés par le ministère de tutelle. D’ailleurs, certains d’entre les agents de santé ont déjà fait l’objet de mesures disciplinaires après avoir livré des informations, notamment aux médias. Selon un  directeur d’établissement hospitalier, seule la Direction de la communication dudit ministère peut donner des détails sur tous les sujets relatifs à la santé, dont le coronavirus. « Nous ne faisons qu’exécuter les consignes et s’assurer de nos activités quotidiennes, sans en parler aux autres », souligne-t-il. Apparemment, la rétention d’informations s’enchaîne, voire s’intensifie auprès de ce Département ministériel. Si les agents de santé en sont frustrés, tout comme les gens de la presse, le public reste le principal sanctionné, en étant privé du droit à l’information. Pendant ce temps, le nombre de cas positifs de coronavirus enregistré ne cesse d’accroître. Rappelons que sur les 442 nouveaux cas notifiés entre le 16 et le 22 janvier dernier dans tout Madagascar, 252 sont enregistrés dans la Région d’Analamanga. 12 Régions sont touchées par la pandémie en ce mois de janvier.

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Editorial

  • « RIZ Plus »
    Loin des tam – tam, des bling – bling, des folklores propagandistes et surtout des séances de photogéniques en vogue, malheureusement ces temps-ci, des évènements d’intérêts cruciaux pour l’avenir immédiat, à moyen terme et à long terme du peuple malagasy, se passent à travers le pays. Le projet RIZ Plus ou projet de productivité et de résilience des moyens de subsistance ruraux fait son bonhomme de chemin. Il contribue à l’objectif essentiel à savoir « Eliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable » dans le cadre de l’Objectif de développement durable (ODD) diligenté par l’ONU et s’inscrivant directement dans la Politique générale de l’Etat (PGE) autrement dit « l’autosuffisance alimentaire ».

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