Publié dans Société

Vindicte populaire meurtrière à Mananara-Nord - Le corps d’un chef de famille brûlé par des habitants

Publié le mercredi, 03 février 2021

Une affaire familiale émaillée de violence s’est très mal terminée à Mananara-Nord, la nuit du 2 février dernier. En effet, les habitants du quartier de Sahalava, situé en plein cœur de cette ville du Nord-Est, ont épinglé puis, sans autre forme de procès,  lynché un chef de famille de 40 ans accusé de double agression de son épouse et de sa belle-mère. Ivres de colère et animés par l’esprit de vengeance, les justiciers ont roué la victime de coups jusqu’à ce que mort s’ensuive. Après cela, ils ont emmené son cadavre jusqu’à un endroit sis au bord de la mer où ils l’ont brûlé.
Un bref retour en arrière permettra d’expliciter les faits. Le quadragénaire en cause, au cours d’une dispute d’avec sa femme, s’en est pris violemment à celle-ci, mais aussi à sa belle-mère dans le quartier d’Agnalanampeja où réside la petite famille. Il les avait simplement attaquées avec un couteau. Les femmes ont été blessées respectivement au crâne. Et c’est l’épouse qui était la plus touchée. Son état était tel qu’il a même fallu l’évacuer d’urgence dans la Capitale. Heureusement, les victimes ont été tirées d’affaire, du moins au moment où nous mettons sous presse.
Après son sale coup, le chef de famille en cause a pris la fuite. Entre-temps, les proches de ces victimes ont porté plainte contre celui-ci auprès des Forces de l’ordre. Du coup, le fugitif  fut recherché. De toute façon, un avis de recherche comportant la photo du fuyard a été placardé sur les murs de Mananara-Nord. De même, ses photos ont été partagées sur les réseaux sociaux, et qu’une forte récompense était promise à tous ceux qui sont susceptibles de détenir une quelconque information, sinon retrouver les traces du fugitif. Ce fut le signal de départ à une véritable chasse à l’homme. D’autant plus que les gens se montrent très solidaires en pareilles circonstances à Mananara-Nord.
Contre toute attente, c’était dans ces circonstances que des inconnus ont repéré le fuyard dans le quartier de Sahalava, Commune d’Analampotsy, District de Mananara-Nord, mardi dernier où les habitants l’ont arrêté puis lynché. Et on connaît la suite avec son cortège d’horreurs que nous venons de retracer.
Franck R.

 
 

Fil infos

  • Au lendemain de mai 1972 - Madagascar au rendez-vous des actes manqués
  • Antananarivo - Un concours de propreté pour les 192 Fokontany
  • Maminiaina Ravatomanga - « Nous répondons à nos détracteurs par nos valeurs »
  • Maison de force de Tsiafahy - Le meurtrier de Nanah déclaré évadé
  • Lac Iarivo et Village Artisanal - Deux projets phares pour transformer Ivato et Antananarivo
  • ACTU-BREVES
  • Actu-brèves
  • Vol de bovidés - Durcissement des peines en vue
  • Collecte de riz 2024 - L’Alaotra-Mangoro se prépare
  • Assemblée nationale - Pas de face-à-face ministres-députés avant juin

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

A bout portant

AutoDiff