D’après le Général se trouvant à la tête de cette plus haute sphère de l’entité militaire du pays, ces fusils ont été, soit confisqués directement par les militaires en mission de sécurisation, soit remis par leurs propriétaires à des unités militaires disséminées à travers le pays. D’après ses explications, ces prises ont été effectuées dans quatre grandes Circonscriptions militaires de la Région d’Analamanga, de l’ex-Province de Fianarantsoa, du Sud-est, et enfin d’Ihorombe. « Des propriétaires ont volontairement remis leurs armes auprès des responsables militaires à la suite de la campagne de sensibilisation à cet objectif », déclare sans ambages le Général.
A ce dernier de poursuivre encore que des officiers, des sous-officiers et surtout des hommes de rang ont tous participé avec le plus grand professionnalisme, et selon la loi en vigueur, dans ces missions en vue du désarmement du public. « Souvent, l’opération est périlleuse pour l’Armée, notamment lors d’un affrontement avec des "dahalo" », concède-t-il. Et preuve que la tâche de l’Armée est loin d’être facile, ces opérations militaires de désarmement ont coûté la vie à ses recrues. Car entre la fin de l’année 2020 jusque dans le courant de cette année, sept militaires ont déjà péri en effectuant ces missions.
Enfin, comme la règle le stipule, les armes récemment confisquées devraient être détruites comme l’Etat-major l’a toujours recommandé. « Il n’y aura jamais aucune complicité des militaires avec des chefs de bande, du moins chez les premiers pour tenter de remettre tacitement ces fusils aux mains des bandits », rassure-t-il. A preuve, plus de 1 400 autres fusils avaient été détruits entre juin et novembre 2020.
Franck R.