Publié dans Société

Mise en œuvre du système LMD - La réforme au sein du CNTEMAD dérange…

Publié le mercredi, 17 février 2021

Mécontents. Des étudiants du Centre national de télé-enseignement de Madagascar (CNTEMAD) ont haussé le ton face aux erreurs constatées dans leurs notes durant le récent examen. Outre les erreurs de calcul dans les relevés de notes, les étudiants dénoncent également une faille au niveau de l’administration de cet institut supérieur. En début de semaine, des groupes d’étudiants ont tenu une manifestation. Des responsables de l’établissement ont, le lendemain, tenu une rencontre avec des représentants des étudiants, en présence du directeur général du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Une occasion d’apporter des explications sur la réforme mise en œuvre depuis l’année dernière, à l’origine de la tension et la manifestation des étudiants. « L’application du système LMD au sein du CNTEMAD est effective depuis 2020. On ne peut plus revenir en arrière, malgré le fait que les étudiants s’y opposent. Ce système d’enseignement exige l’adoption de divers changements, surtout dans la notation et l’administration. A cela s’ajoute l’amélioration de la qualité de l’enseignement afin que les diplômes délivrés par l’établissement puissent avoir la même valeur que ceux des universités », souligne le directeur national dudit institut supérieur, Docteur Jaonary Augustine.
Par ailleurs, la mise en œuvre du système LMD impacte sur la notation aux examens. Selon les explications d’un responsable auprès du CNTEMAD,  un nouveau logiciel est maintenant utilisé pour le traitement des notes. Le calcul des notes tient désormais compte de la moyenne par unité d’enseignement, laquelle assure la validation de crédit. La moyenne générale n’est plus considérée pour le passage au niveau supérieur. Une note éliminatoire s’applique si l’étudiant est absent lors d’un examen ou s’il a obtenu une moyenne inférieure ou égale à 3/20. D’un autre côté, les étudiants en 3ème année devront faire un rapport de stage, lequel est noté comme l’exige le système LMD. Mais avec la crise liée au coronavirus et ses impacts, beaucoup n’ont pas pu faire de stage en 2020. Ainsi, les responsables de l’établissement ont décidé de leur donner la chance de mener des recherches thématiques par groupe de 10 étudiants. Ces derniers obtiennent évidement la même note. Concernant les autres erreurs dénoncées par les étudiants, le CNTEMAD a ouvert un espace pour toutes les réclamations. Le traitement des dossiers s’y fait quotidiennement, selon les informations recueillies. Notons que 11 194 étudiants de cet établissement d’enseignement supérieur ont passé la session des semestres pair/impair pour l’année universitaire 2019-2020, du 20 au 27 novembre dernier. Ils ont composé auprès de 47 centres répartis dans toute l’île. 104 enseignants se sont ensuite chargés de la correction.
Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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