Publié dans Société

Lutte contre le travail des enfants dans les mines - Un fonds de 4,5 millions de dollars mis à disposition

Publié le dimanche, 21 février 2021

4,5 millions de dollars, soit environ 17 milliards d’ariary. Tel est le montant mis à disposition par le Département américain du travail (USDOL) avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), en collaboration avec l’UNICEF, l’ONG Terre des Hommes (TDH) et le ministère de l’Industrie, Commerce et Artisanat (MICA) afin de mettre fin au travail des enfants dans les mines de mica à Madagascar. Dans le cadre de cet accord de coopération, 1 575 ménages recevront des services de subsistance.

A cela s’ajoutent 3 380 enfants qui bénéficieront de services d’éducation et de formation professionnelle. « Ce projet vise à lutter contre le travail des enfants dans la chaîne d'approvisionnement du mica, en renforçant la résilience des ménages vulnérables dans les communautés productrices, les capacités du Gouvernement ainsi que l’engagement des autres parties prenantes impliquées dans l’approvisionnement en cette ressource minière », se joignent les collaborateurs. Ledit projet va cibler trois communautés productrices de mica dans la Région d’Anosy, au sud du pays, notamment Ranopiso, Tranomaro et Ambatoabo. Il impliquera les autorités nationales et locales ainsi que les communautés tout au long de 54 mois.

Particulièrement pour le PNUD, il va soutenir le renforcement du système de régulation du mica, notamment à travers la révision des cadres et des politiques. Le plaidoyer pour l’intégration de la gestion des ressources naturelles dans le Code minier sera aussi assuré par cet organisme des Nations unies. Il en est de même pour le renforcement des capacités des institutions nationales à adopter et à mettre en œuvre des activités minières responsables qui intègrent la conservation de la biodiversité et la gestion durable des ressources naturelles. En outre, la sensibilisation des entreprises pour qu’elles fassent preuve de diligence raisonnable dans l’extraction du mica sera effectuée avec toutes les parties prenantes du projet.

Quant au Fonds des Nations Unis pour l’enfance (UNICEF), il va fournir une expertise en matière de droits et de protection de l'enfance. Le renforcement des capacités des adolescents et de l’éducation positive des enfants, ainsi que la prévention de l’exploitation et des abus dans les communautés minières de mica représenteront un plus. L’UNICEF va également encourager les efforts de protection sociale, tout en renforçant les systèmes communautaires et gouvernementaux de protection de l’enfance.

L’ONG Terre des Hommes Pays-Bas (TDH), pour sa part, mènera des actions visant à faciliter l’accès à l’éducation des adultes vulnérables tout en s’efforçant de contribuer à accroître celle de la petite enfance (EPE) et des enfants plus âgés. La société civile sera mobilisée pour faire progresser les droits des enfants et surveiller la chaîne d’approvisionnement en mica. TDH dressera également la carte du cadre juridique actuel de la production de mica à Madagascar.

Recueillis par K.R.

 

Fil infos

  • Hauts emplois de l’Etat - Pluie d’abrogations au ministère des Finances et celui de l’Education nationale  
  • UE- Madagascar - Vers un dégel des certains financements 
  • Actu-brèves
  • Réunion de l’OMC nationale à la Primature - Sécurité et stabilité au menu
  • Tentative de dissolution de la Fédération - Le football malgache en danger
  • Université d'Antsiranana - La paix restaurée
  • Sahara Marocain au Conseil de sécurité l’ONU - Victoire du Maroc et consécration de l’initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine
  • Vie de la Nation - Madagascar, cobaye des politiciens
  • Perquisition au groupe Sodiat Talatamaty - Pillage et razzia sur des véhicules
  • Actu-brèves

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

A bout portant

AutoDiff