D'après Bemanaja Etienne, directeur général de la Pêche, l'exploitation et la commercialisation de « Fano » sont interdites par la loi en vigueur au pays. “Cette même loi stipule qu'ils n'ont pas le droit de pêcher le « Fano ». Il existe 5 spécimens de cette tortue de mer au pays. Et pourtant, certains pêcheurs, dont ceux de la Commune de Marofototra, sont en parfaite connaissance de cela. Mais ils enfreignent délibérément la loi”, déclare sans ambages le Dg à la presse à Ampandrianomby, hier.
Et nous traversons actuellement une période dangereuse de l'année, du point de vue consommation, du fait du mode de vie, sinon sustentation chez certains types de « Fano ». D'après toujours les explications de notre interlocuteur, l'organe d'un type de « Fano » est plutôt bio-accumulateur, c'est-à-dire que les aliments que la tortue ingère s'avèrent toxiques pour l'homme. Car en cette saison, la tortue se nourrit de coraux marins ou autres éponges qui sont potentiellement toxiques.
Dorénavant, les pêcheurs tout comme les commerçants sont avisés. Et à ce même responsable de préciser que les récalcitrants à l'application de cette loi, interdisant de pêcher et consommer les tortues marines, encourent désormais des sanctions.
Parallèlement, les autorités locales, dont le gouverneur de la Région Atsinanana, se sont mobilisées. Ils s'étaient rendus au chevet des patients tandis que la campagne de sensibilisation des gens ayant pris du « Fano », afin qu'ils se rendent à l'hôpital, symptomes ou pas d'une intoxication, se poursuit encore. Néanmoins, ces sensibilisations de masse semblent ne pas empêcher le même phénomène de se produire presque tous les ans dans certaines zones littorales de la Grande île.
Franck R.