Publié dans Société

Coronavirus - La gratuité du traitement remise en cause ! 

Publié le mardi, 30 mars 2021

Plusieurs patients présentant des formes graves du coronavirus sont admis au niveau des services d'urgence des hôpitaux dans la Capitale. Cependant, grande fut la surprise qui les attend en constatant la facture présentée par les médecins. Ainsi, contrairement aux  propos avancés par les autorités sanitaires, le traitement de la Covid-19 dans les établissements hospitaliers demeure payant. Pire encore, il coûte très cher. Or, les difficultés respiratoires développées par les signes graves de la maladie requièrent une forte quantité d'oxygène. De plus, cette assistance respiratoire demande une importante somme d'argent pouvant atteindre  jusqu'à un million d'ariary.

« Après que j'ai présenté des symptômes graves, entre autres des difficultés respiratoires, j'ai été admis d'urgence à l'hôpital. Il m'a fallu une assistance respiratoire, de l'oxygène plus précisément, afin de survire. J'ai payé plus de 500 000 ariary rien que pour cela malgré le fait que j'ai été un cas suspect (…) Déjà qu'il a été très compliqué de trouver de l'oxygène, voilà qu'il coûte très cher. Vous n'imaginez pas le fait que nous avons dû dépenser des millions de francs pour les trois jours d'hospitalisation avant que le résultat du test PCR ne soit connu », se sont plaints des victimes. Malheureusement, il n'y a pas que les patients se présentant auprès des hôpitaux qui ne bénéficient pas de la gratuité des soins. Effectivement, ceux qui se rendent aux Centres de santé de base, Niveau II (CSB II) déplorent aussi le manque de médicaments tant promis. « En se rendant au CSB II, je ne vois pas quel virus disparaîtra avec seulement du Paracétamol et de la vitamine C. A la télévision, des responsables nous promettent du Magné B6 et de l'Azithromycine », a martelé un patient se considérant comme un cas suspect. 

Toutefois, les communiqués officiels disent le contraire. « Je réitère que le traitement des patients infectés par la Covid-19 reste gratuit. Cela inclut la consultation, l'hospitalisation, les médicaments, les suivis médicaux. Par contre, il faut savoir que cette gratuité commence au moment où le patient est confirmé positif au coronavirus. En d'autres termes, tant que le résultat du test PCR n'est pas encore sorti quels que soient les symptômes de la maladie, il faut se préparer à payer tout le traitement dont le besoin en oxygène », a souligné un responsable auprès du ministère de la Santé publique. 

Soulignons aussi que dans une publication partagée par le ministère de la Santé depuis sa page Facebook, les patients qui présentent des signes légers sont invités à rejoindre les CSB II. Il s'agit notamment de ceux qui sont atteints de toux sèches, de douleurs musculaires et thoraciques ou encore de maux de tête. Les médecins déployés auprès de ces établissements prescrivent des médicaments gratuits pour que les patients puissent suivre le traitement à domicile. Quant aux malades développant une forme modérée, plus particulièrement ceux souffrant d'une comorbidité, ils sont accueillis au village Voara Andohatapenaka et au niveau des Centres de traitement Covid-19 (CTC), sis à Mahamasina et Ivato. En ce qui concerne les patients atteints des formes graves du coronavirus, notamment les victimes de problèmes respiratoires, ils sont directement accueillis aux Centres hospitaliers universitaires d'Anosiala, Fenoarivo, Andohatapenaka, Befelatanana ou Ampefiloha. 

Notons que le CTC Mahamasina vient d'ouvrir ses portes hier pour accueillir les malades ayant des signes légers du coronavirus. 

K.R.

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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