Publié dans Société

Abandon scolaire à Amoron'i Mania - L'hygiène menstruelle, source d'absentéisme !

Publié le mardi, 25 mai 2021

Un jeune sur quatre âgé entre 15 et 24 ans scolarisé. La Région d'Amoron'i Mania enregistre à la fois un faible taux de scolarisation et un taux d'abandon scolaire élevé. Selon les statistiques, 11,30 % des élèves abandonnent l'école au niveau secondaire. La pauvreté des ménages constitue la cause principale de cette situation.

Toutefois, des organisations de la société civile avancent d'autres hypothèses liées à des motifs culturels. « Pour les jeunes filles, une des hypothèses avancées est l'absentéisme répété dû au période des règles. Le fait de ne pas pouvoir en parler car c'est un tabou, la peur du regard de l'autre (« hena-maso »), le fait de ne pas bénéficier de quelques conseils et de soutien dont elles auraient besoin, ou encore le fait d'être persécutées par les autres élèves font de cette période particulièrement difficile à vivre pour les jeunes filles et entrainent souvent de l'absentéisme répété ayant des répercussions sur leurs niveaux scolaires », communique l'ONG CARE International. Ce cas d'Amoron'i Mania n'est pas isolé puisque la plupart des jeunes filles en milieu rural vivent la même situation durant leur période de menstruations. A cela s'ajoute l'absence d'infrastructures adéquates garantissant l'hygiène menstruelle, même en milieu urbain.

« KILONGA » cible 21 000 élèves

Mis en œuvre sur 36 mois grâce au financement mobilisé par l'association « Aider les autres » via l'opération 1 Picasso pour 100 euros. Le projet « KILONGA » ou « Agissons ensemble pour préserver la dignité des enfants d'Amoron'i Mania » vise à améliorer durablement et équitablement l'accès à l'éducation des adolescents de cette Région, en tant que droit fondamental, à travers une adoption des comportements clés en matière d'hygiène et d'assainissement. Pour ce faire, 105 établissements scolaires implantés en milieu rural ont été sélectionnés. Plus de 21 000 élèves bénéficieront des infrastructures sanitaires et 10 000 jeunes filles adopteront de manière durable l'utilisation de serviettes hygiéniques lavables. Dans 3 ans, le projet ambitionnera d'augmenter de 20 % le taux de fréquentation et de maintien scolaires auprès de ces écoles cibles. A travers ce projet, l'avenir des élèves sur l'adoption des comportements clés dans le domaine de l'eau, assainissement et hygiène (EAH) est assuré. KILONGA mesurera ces changements à travers une évaluation scientifique qui sera menée tout au long du projet par l'organisation J-PAL, le réseau de chercheurs évaluant les politiques sociales pour la lutte contre la pauvreté.

A l'issue de ce projet initié par l'ONG CARE International, les élèves vont acquérir la connaissance de bonnes pratiques et de comportements en matière d'EAH. Les informations, les produits et services au sein de ce domaine devraient également être disponibles en milieu scolaire.

Recueillis par Patricia R.

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Editorial

  • Débrayage inapproprié
    Les employés de la JIRAMA déclenchent un mouvement de grève. Sauvage ou irréfléchie ! Anachronique ou irresponsable ! Anti-économique ou contre-productive ! On hésite de quel adjectif devrait-on qualifier de façon précise cette énième grève du personnel de la JIRAMA. Quoi qu’il en soit, un débrayage dans un service public est toujours considéré comme inapproprié. Quels que soient les arguments avancés pour justifier le geste, un arrêt de travail d’un service public comme celui de la JIRAMA pénalise en premier lieu les usagers. Les clients, pour ne pas le dire la population, se voient priver de leurs besoins fondamentaux : l’eau et l’électricité. En fait, ils sont punis pour quelque chose dont ils n’ont rien à voir. Dans ce genre de situation, les innocents usagers sont toujours les premières victimes. Et éternelles victimes ! Déjà en temps « normal », ils subissent le calvaire dû aux délestages intempestifs et aux…

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