Publié dans Société

Vol de cheveux longs - Les salons de coiffure pointés du doigt !

Publié le vendredi, 04 juin 2021

Un sujet polémique voire d’alerte, notamment sur les réseaux sociaux. De nombreuses publications dénoncent ces derniers jours les vols de cheveux longs dans les rues d’Antananarivo. Des cas surviennent ainsi dans les quartiers populaires et les endroits les plus fréquentés dont Mahamasina, Anosy, 67 Ha, Ambodin’Isotry, Analakely, Soarano, Behoririka, etc. Dans la plupart des cas, les salons de coiffure sont pointés du doigt, comme à l’origine de ce genre de vol. « Avec la crise actuelle, les voleurs n’hésitent plus à couper les cheveux longs dans les rues. C’est de l’argent facile puisque bon nombre de salons de coiffure les achètent en proposant des prix alléchants », se désole Fy R., mère de famille résidant aux 67 Ha qui est témoin d’un cas similaire devant sa maison. « Des mesures devraient être prises pour les salons de coiffure qui en achètent afin de mieux maîtriser ce vol au détriment des femmes », ajoute Sera R. Les cheveux longs naturels s’utilisent pour les extensions et tissages ainsi que pour les perruques. Si des salons en achètent, même ceux déjà coupés ailleurs, d’autres en exigent autrement. « Nous achetons des cheveux longs à condition que la coupe se fasse au sein de notre salon. Le prix dépend de la longueur et le volume des cheveux, variant entre 80 000 et 200 000 ariary », informe Malala Razafimananjara, gérante d’une coiffure à Ambodin’Isotry. Ce salon enregistre chaque semaine une dizaine de femmes qui y vendent leurs cheveux longs. La plupart d’entre elles le font pour de l’argent ou encore pour des raisons de santé.
Des victimes en témoignent
« Je faisais mes courses à Analakely le 27 mai dernier, quand une femme de taille moyenne m’a prise par mes deux oreilles. Surprise, je me suis immédiatement retournée et je l’ai vue avec un ciseau à la main. Mon premier réflexe c’était de la gifler, quoi qu’elle ne m’ait pas épargnée. En fait, j’avais des brûlures sur mes oreilles à cause d’un genre de colle que ses mains ont laissé. J’étais également très étourdie », témoigne Hary T., une jeune femme ayant de longs cheveux. « En voyant mon état, un homme de passage m’a accompagnée jusqu’à l’arrêt bus, dans lequel j’ai pu reprendre mon esprit », ajoute la victime. Pour sa part, une autre jeune fille a récemment pu s’échapper aux voleurs de cheveux longs du côté des 67 Ha. « Je marchais à pied pour rentrer chez moi quand une femme m’a abordée dans la rue, me demandant si mes cheveux sont à vendre. Après mon premier refus, elle a insisté en proposant un prix de près d’un million d’ariary. J’ai continué ma route sans y faire attention. Mais en me retournant, j’ai remarqué qu’elle m’a suivi avec 4 hommes. Il a fallu que j’entre dans un magasin de friperie pour me cacher afin de leur échapper. En racontant ce qui s’est passé à la vendeuse, elle m’a confirmé qu’une jeune fille a également été victime la veille », relate Fy A. Ces deux jeunes femmes ont pu s’échapper aux voleurs de cheveux, mais préviennent les autres de redoubler de vigilance. Certains conseillent même les filles avec des cheveux longs de porter un bonnet ou une casquette, d’être toujours accompagnées dans les rues de la Capitale ou encore d’emmener un sifflet avec elles au cas où…
Recueillis par Patricia Ramavonirina


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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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