Publié dans Société

Sécheresse et famine dans le Sud - Des milliards d’ariary d’aide supplémentaire…

Publié le lundi, 26 juillet 2021

« Aujourd'hui, nous annonçons 7,5 millions de dollars supplémentaires qui serviront à nourrir la population, à soigner les enfants et les femmes enceintes qui souffrent de malnutrition et à essayer de remettre les agriculteurs sur pied ». Le directeur général (DG) de l'Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), en la personne de John Dunlop, l’a récemment déclaré. Cette aide supplémentaire du Gouvernement américain destinée pour le Sud, à hauteur d’environ 26 milliards d’ariary, touchera à la fois le secteur alimentaire, sanitaire et agricole, au profit de 100 000 personnes. « Nos projets permettront de fournir des vivres, de l'eau potable et des soins de santé à 46 000 individus. Nous fournirons un traitement à 13 000 enfants souffrant de malnutrition. Et 41 000 agriculteurs recevront des semences et d'autres aides, avec l'espoir que la prochaine saison culturale sera meilleure », a ajouté le responsable américain. Les activités d’« Adventist Development and Relief Agency » (ADRA) dans le District d’Ampanihy, durement touché par la sécheresse, et celles d’Action contre la faim (ACF) dans les Régions d’Atsimo-Andrefana, Androy et Anosy bénéficieront de ce nouveau financement.

« Il faut agir davantage »
D'octobre 2020 à mars 2021, l'aide alimentaire de l'USAID - financée par les 40 millions de dollars annoncés en juin et les 7,5 millions de dollars annoncés aujourd'hui - sera destinée à 489 000 individus, et les activités de prévention et de traitement de la malnutrition aideront 357 600 enfants, des femmes enceintes et des nouvelles mères. Les projets actuellement financés par le Gouvernement américain permettent de nourrir 683 000 individus, d'améliorer l'accès à l'eau pour 50 000 personnes et de prévenir et soigner la malnutrition chez 159 000 enfants et des femmes enceintes. Cette aide se poursuivra jusqu'à la fin du mois de septembre prochain. « Malheureusement, tout le financement que nous avons consacré à cette urgence ne suffit pas pour nourrir et soigner tous ceux qui en ont besoin. C'est pourquoi nous continuons à voir des rapports qui font état d’individus consommant des feuilles ou des criquets », a déclaré le DG de l’USAID. « Il faut faire davantage. Certains donateurs ont récemment annoncé des contributions. Cela est très bien. Mais une aide encore plus importante est nécessaire pour répondre à l'énorme besoin existant », a-t-il insisté.
Pour information, plus de 1,1 million de personnes sont actuellement confrontées à des niveaux élevés d'insécurité alimentaire, un nombre qui devrait augmenter. Déjà, au moins 14 000 individus sont au bord de la famine. Les prévisions donnent des prochaines récoltes très mauvaises et l'accès à la nourriture devrait se détériorer à l’approche de l’année 2022.
Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Nécessité impérieuse
    L’Assemblée nationale vote la Loi de finances 2026. Après moult débats souvent houleux assortis de 24 amendements, les députés ont finalement adopté le Projet de la LFI – 2026 dans la journée du mardi 25 novembre 2025. C’est la première fois dans les annales des travées de l’Hémicycle de Tsimbazaza que de vifs débats agitaient les réunions en commission, en séance plénière des représentants du peuple. L’adoption du Projet de la LFI 2026 suscitait des intérêts particuliers des parlementaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, le grand argentier de la République, Dr Herinjatovo Ramiarison, devait signaler une note positive et encourageante face à ce regain d’intérêt et d’attention que nos élus éprouvent à l’endroit des Finances de l’Etat, le « nerf de la guerre ». Pour la première fois dans l’histoire des législatures du pays que les députés ont bien voulu prendre conscience des responsabilités qui pèsent sur leurs…

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