Publié dans Société

Fausses huiles essentielles - Une bande d'escrocs se fait des millions d'ariary

Publié le lundi, 16 août 2021

Les faits sont survenus le 10 août dernier à Ambanidia lorsque la Police a intercepté quatre suspects âgés respectivement de 26, 29, 34 et 56 ans. Ils ont été arrêtés à la suite de plusieurs plaintes les concernant à propos d'une affaire d'escroquerie dont ils auraient planifiée, selon les Forces de l'ordre. Le mode opératoire de cette bande d'arnaqueurs consiste à se comporter comme des « petits ruraux » illétrés, mais qui veulent revendre leurs huiles essentielles de vanille, lesquelles ne sont en réalité que contrefaites, à leurs victimes. Un  vol avec lequel la bande en cause a déjà réussi à amasser plusieurs millions d'ariary.   

 

A propos justement, c'est à la suite de ce mode opératoire lors d'une récente arnaque que ses auteurs s'étaient fait piéger. Les suspects ont donc joué leur comédie pour aborder et chercher à tromper une nouvelle cible. « Ils expliquent donc à leur victime qu'ils ne parlent pas le français alors qu'un ressortissant de France cherche à acheter leurs huiles. Pour cela, ils cherchent l'aide d'un interprète pour traduire la conversation avec l'étranger », explique une source policière.

Mais une fois que l'interprète provisoire mord à l'hameçon, l'acheteur, c'est-à-dire le complice des voleurs, le pseudo-français qui se trouve à l'autre bout du fil, conseille d'abord de tester le produit. Pour cela, le faux étranger recommande de demander le service d'un testeur, qui n'est évidemment qu'un autre maillon de la chaîne. A son tour, ce dernier décrète que le produit est de qualité, donc conforme à la commercialisation.

C'est là que le démarcheur, malin qu'il l'est, feint de déclarer à l'intention de l'interprète qu'il n'a pas le sou, et que la quantité d'huiles essentielles qu'il a en possession est trop insuffisante. Ainsi, il risque de ne pas répondre au besoin de son client français. L'arnaqueur n'hésite donc pas à demander des liquidités à l'interprète dupe. Si la victime cède, le premier lui promet de partager le bénéfice. Or, les personnes qui tombaient ainsi dans le même piège que cette victime, se comptent déjà par dizaine.

Mais ce n'est pas tout. Car lorsque vint le moment où le revendeur doit rencontrer son client étranger, ce dernier raconte des bobards comme quoi un accident de la circulation survenue sur une route nationale allait le retarder. Et qu'il doit dédommager les victimes supposées de l'accident dont il est le responsable, c'est-à-dire l'étranger. Mais comme il n'a que des euros entre les mains, il faudra donc que le démarcheur  lui envoie des liquidités, en monnaie locale. Et pour rassurer le revendeur, le pseudo-étranger promet de rembourser le

double du prix lorsqu'ils se rencontreront finalement.

« Attiré à la fois par l'appât du gain et la possibilité d'amasser rapidement autant d'argent, l'interprète dupe n'hésite donc pas à verser de nouveau une autre somme au revendeur sans scrupule. Malheureusement, l'interprète réalise combien il a été dupe, une fois qu'il se sépare avec le démarcheur. Et quand il décide d'informer la Police,  c'est déjà trop tard », renchérit cette source policière.  

Néanmoins, cela n'a pas empêché les Forces de l'ordre d'ouvrir une enquête. Et on connaît la suite. Les quatre larrons furent démasqués puis arrêtés. Après leur audition par la Police, l'affaire devra être déférée au Parquet.

Franck R.

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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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