Publié dans Société

Groupe Mahaleo - Fin du deuil marquée par la projection d’un film

Publié le mercredi, 22 septembre 2021


« Ce n’est pas du cinéma, c’est notre vie ». C’est à travers ces propos que Bekoto a résumé le film « Mahalaeo », réalisé par César Paes et Raymond Rajaonarivelo. Sorti en 2005, il n’a jamais été projeté en salle à Madagascar. Une avant-première se tiendra ce vendredi à 19h chez Cinepax Madagascar, à Ambodivona. La séance sera précédée d’un mini concert en compagnie de Dama et Bekoto.
Ce film ouvre la célébration du 50e anniversaire du groupe. «  Après tant de tristesse, de malheur, nous avons décidé de sortir du deuil. Et la projection de ce film est notre façon de ranimer le groupe Mahaleo », soutient Bekoto. D’une durée de 90 minutes, il parle de leur profession, leur vie personnelle et celui du groupe. Les sept musiciens du groupe ont toujours refusé le show business malgré 30 ans de succès et ont choisi de s’engager dans le développement de leur pays. Ces précurseurs du blues sont aussi des médecins, chirurgiens, agriculteur, sociologue ou député.  « ‘‘Mahaleo’’ est un film pour partager à toute l’humanité les activités des sept musiciens du groupe et la pure poésie de leurs chansons. Il est aussi une histoire d’amitié. », selon Raymond Rajaonarivelo. A noter que 1 an a suffi pour réaliser ce film.
Pour Cesar Paes, « Le groupe Mahaleo est un révélateur de l’identité malagasy. Le public de tous âges chante et mime les paroles. Ils s’approprient leurs paroles dans leur bouche, elles sonnent juste, ce sont eux qui interpellent les politiciens ou les militaires, eux qui racontent la vie des délinquants, eux qui reçoivent sur leur poitrine « les griffures de l’amour » ou racontent les douleurs de l’accouchement … Ils nous permettent de poser un autre regard sur Madagascar. »
Les chansons des Mahaleo ont été le levain du soulèvement de 1972 qui a provoqué la chute du régime néo colonial  à Madagascar. Aujourd’hui, elles continuent de bercer la vie des malagasy.  « Mahaleo » signifie libre, indépendant et autonome. Guidé par la force et l’émotion de leurs chansons, le film est un portrait de Madagascar aujourd’hui.
 Anatra R.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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