« Les migraines persistantes, les crises convulsives jusqu’à évanouissement pour certains, la perte de mémoire voire le retard intellectuel chez l’enfant constituent les principaux symptômes cliniques de cette maladie infectieuse. D’autres patients présentent des démangeaisons, des toux permanents ou encore des problèmes de vue », informe le Dr Domoina Soa Kanto Rakotonoely, clinicien. Pour les femmes, cette maladie pourrait être à l’origine de troubles hormonaux et des malformations congénitales pour les nouveau-nés.
Des patients en témoignent
« J’avais des migraines permanentes pendant des mois en 2020. Différents médecins m’ont prescrit des médicaments anti-inflammatoires, mais cela n’a pas changé grand-chose. Récemment, j’avais des boutons et démangeaisons sur plusieurs parties de mon corps. L’on m’a donné des médicaments pour le traitement de la gale, mais en vain. Finalement, un médecin m’a ordonné une analyse sanguine dont les résultats prouvent que j’ai la toxoplasmose », nous confie Aurhan R., étudiant résidant à Antananarivo. Ce jeune homme âgé de 20 ans suit actuellement un traitement y afférent. « Les migraines et crises se sont allégées depuis que j’ai pris les médicaments, ces 3 derniers jours », affirme-t-il.
Pour sa part, F.R. pensait avoir la fatigue générale. « Je me suis évanouie en plein centre- ville, au mois d’octobre, suite à un vertige et une migraine atroce. J’ai dû prendre quelques jours de repos, avant que le médecin me recommande une analyse sanguine. Les résultats prouvent que je suis affectée par la toxoplasmose », témoigne cette jeune femme, travaillant dans l’audiovisuel. « J’ai dépensé environ 8 millions d’ariary pour divers traitements en 2020 à Sambava. Au final, j’ai décidé de rejoindre la Capitale pour faire des analyses, sur ordonnance médicale. Les résultats confirment que je suis atteint de toxoplasmose », affirme B.A., fonctionnaire dans la SAVA.
Pour informations, seuls les examens paracliniques, entre autres l’analyse sanguine et le scanner cérébral, confirment l’existence de cette maladie infectieuse. Mais à Madagascar, la première option reste la plus pratiquée puisque la seconde s’avère inaccessible pour la majorité, avec les coûts exorbitants. Le traitement est, quant à lui, plus accessible.
Patricia Ramavonirina