Publié dans Société

Mort suspecte d’un jeune homme à la BANI - 13 militaires devant la barre  

Publié le mercredi, 10 novembre 2021

Comme on le sait, le déferrement des 13 militaires dont quatre sont des officiers de la base aéronavale d’ivato (BANI), s’est déroulé au Parquet d’Anosy, hier. Vers 9h du matin, les militaires, accompagnés des quatre officiers en cause, ont fait leur entrée au tribunal, au grand soulagement des proches de la victime, à savoir Nasandratra Valimbavaka Rambolamendrika (15 ans).

Aussitôt, les suspects et leurs conseils ont pris la direction du bureau du procureur où leur interrogatoire a pu finalement démarrer sans anicroche, la sécurisation du déferrement ayant été passée au peigne fin, et où la presse n’avait pas le droit de les accompagner jusque dans cette zone hautement sensible du tribunal. Cet interrogatoire s’est poursuivi tout au long de l’après-midi, et même jusque très tard en début de soirée.

Mais avant que l’affaire ne soit arrivée à ce stade, les militaires ont dû être entendus dans les locaux de la Gendarmerie à Ankadilalana, précisément le service des recherches criminelles, les jours précédents. “Ils sont encore là-bas et nous sommes toujours dans l’attente de la décision du Parquet”, précise une source auprès du service de la Gendarmerie concerné.

On peut dire que les choses connaissent un revirement inattendu. Le ministère de la Défense nationale est donc finalement revenu sur ses pas en émettant son autorisation de poursuite contre les éléments en cause de la BANI. Beaucoup estiment que sa récente décision aurait un lien avec la manifestation de colère de la famille de la victime sur le parvis du palais de la Justice à Anosy, lundi dernier. De toute façon, ce fut l’essence même de la revendication des proches de Valimbavaka. Ces derniers ont brandi des banderoles où sont inscris les propos exigeant justement à ce qu’on puisse poursuivre les militaires en cause. “On a injustement accusé la victime d’un vol. Or, il y avait plusieurs autres jeunes à l’endroit. Et ceux-là ont l’habitude de passer leur temps, à se livrer à leurs jeux favori les week-ends à la BANI, bien entendu sous l’œil vigilant des militaires”, explique un membre de la famille de la victime. Loin de décolérer, notre interlocutrice poursuit : “Pourquoi nous a fait-on languir pendant 5 longs mois, mais a-t-on aussi attendu nos revendications de lundi dernier pour que la situation bouge finalement ? Est-ce que c’est par le fait que sommes du petit peuple qu’on se permet de nous minimiser alors que la perte de cet être cher est si douloureuse ?”, renchérit-elle.

Cette triste affaire remonte le soir du 6 juin dernier à la BANI justement. Une semaine après son éclatement, quelques éléments concernés de la BANI, les officiers inclus, auraient été soumis à un interrogatoire à la Gendarmerie d’Ankadilalana. Puis, plus rien. L’affaire semblait n’avoir plus aucune suite car les soldats ont regagné leur base, sans l’espoir, du moins pour les proches de l’adolescent tué, que l’enquête soit porté à un plus haut niveau à l’époque.

Puis, il y eut le récent combat juridique mené par ces derniers qui rejettent toute tentative, du moins toute idée, d’un règlement à l’amiable de l’affaire. Et on connaît la suite.

F.R  

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Editorial

  • La lutte continue !
    « Orange Day ». La journée internationale de sensibilisation de la lutte contre les violences basées sur le genre se tenait ce lundi 25 novembre. Une mobilisation générale sous la houlette de la Première dame, Mialy Rajoelina, visant la conscientisation sur les méfaits de cet anachronique délit, a eu lieu dans tout Madagasikara, au Kianjan’ny hira gasy, Ampefiloha pour Antananarivo. Etant entendu qu’il s’agit une Journée mondiale, des mouvements de sensibilisation parfois même de contestation contre les violences basées sur le genre ont été constatées à travers les grandes villes du monde. Paris, New-York, Londres et bien d’autres ont vu des manifestations logées à la même enseigne. Les femmes, de toutes les couleurs, de race, de religion, ont battu les pavés des grandes capitales pour dénoncer ce qu’il convient d’appeler les féminicides. Une nouvelle terminologie pour immoler sur l’autel de la justice humaine cette honteuse et désuète pratique.A Madagasikara, l’inusable…

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