Publié dans Société

Assurance santé des employés du secteur informel - Plus de 2000 ménages sous protection sociale

Publié le mercredi, 10 novembre 2021

« Les agriculteurs et éleveurs ne sont pas considérés comme des travailleurs à Madagascar, en étant dans le secteur informel. Ils bénéficient d’aucune protection sociale, dont l’affiliation à la CNaPS ou à la SMIE », d’après Christian Randrianarisoa, chef de projet de protection sociale intégrée et inclusive auprès de l’Organisation internationale du Travail (OIT).

Sur un financement du « SDG Fund », celle-ci fait partie des organismes onusiens qui œuvrent pour la formalisation de ces « petites entreprises agricoles », aux côtés du PAM, de l’UNFPA et de l’UNICEF, en collaboration avec l’OMS. Leur adhésion dans un système de protection sociale en santé constitue l’une des formes de formalisation adoptée. « La mise en œuvre du volet santé auprès des travailleurs du secteur informel sert à avancer les petites entreprises agricoles malagasy vers leur formalisation, d’une manière incitative », a communiqué l’OIT.

Concrètement, le programme de protection sociale intégré et inclusif « Fagnavotse » est mis en œuvre depuis le mois d’octobre dernier dans le Sud de l’île. « 1650 ménages issus de 3 Communes rurales à Amboasary et 400 autres à Ambovombe sont actuellement affiliés à une assurance santé. Bon nombre d’entre ces affiliés paient une partie de leurs dépenses dans les centres de santé de base (CSB), soit 20% des frais. Les 80% qui restent sont à la charge des assurances. Les ménages vulnérables bénéficient, quant à eux, d’une prise en charge gratuite », explique le chef de projet. En quelques semaines de mise en œuvre, la forte motivation des cibles à s’affilier aux mutuelles de santé constitue l’un des résultats constatés à court terme. « Au lieu de dépenser 5000 ariary pour les soins et médicaments, un ménage affilié ne paie que 1000 ariary durant le passage de l’un de ses membres au CSB ».

Ce mécanisme contributif pour bénéficier d’une assurance santé étant une version revisitée de la concrétisation de la Caisse nationale de solidarité santé (CNSS) et la Couverture santé universelle (CSU). En fait, la mise en œuvre de ce système a été mise en veilleuse durant la crise sanitaire, le temps que la forme la plus adoptée soit définie. En attendant, la redynamisation des mutuelles de santé, en collaboration avec les partenaires, fait partie des issues, à en croire Davida Ravoniarison, directeur de la CNSS. Les acteurs dans ces domaines ont participé à un atelier de renforcement des capacités, le 8 et 9 novembre derniers au Colbert Antaninarenina. Une occasion d’enrichir les expériences dans la mise en œuvre de la protection sociale en santé, par des échanges avec des personnes ressources des autres pays.

Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Et l’agriculture !
    Le ministère de l’Agriculture existe-t-il encore ? Ou bien fonctionne-t-il encore ? Autrement, le ministre titulaire du portefeuille est-il encore là ? De deux ou trois choses. Un, il évite le bling-bling, les caméras et travaille discrètement et … efficacement. Deux, ou on l’ignore et il s’efface. Trois, il somnole quelque part. C’est tout juste si on connait son nom ! S’il est un département ministériel ayant une place et un rôle de tout premier plan pour ne pas le dire crucial et stratégique dans cette lutte contre la misère à laquelle le pays tout entier se trouve engagé, c’est bien le ministère de l’Agriculture et de l’élevage. Tous les efforts pour atteindre l’autosuffisance alimentaire, le combat numéro un de Madagasikara, ont pour fondement initial l’agriculture. Il est loin, très loin le temps où l’agriculture fut le fleuron de l’économie nationale tout comme la compagnie Air-Mad, l’image forte et la…

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