Publié dans Société

Lutte contre les violences envers les femmes - Mialy Rajoelina confirme son engagement

Publié le jeudi, 25 novembre 2021



« Je ne cesserai de soutenir, de protéger et de servir de porte-parole aux femmes victimes de violences... ». Mialy Rajoelina, Première Dame de Madagascar et non moins ambassadrice de lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG), l’a déclaré hier. Ceci dans le cadre de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, commémorée chaque 25 novembre. Une occasion pour l’épouse du Président de la République de confirmer son engagement dans cette lutte de longue haleine. En fait, elle reconnait le fait que les violences physiques et verbales persistent et gagnent de l’ampleur, d’où la nécessite de renforcer la lutte et ce quotidiennement. Les violences restent courantes que ce soit au niveau conjugal ou dans la société, et ce sous diverses formes. Les viols font partie des violences sexuelles. Les violences verbales et psychologiques se manifestent par des insultes, menaces, violation des droits, etc. Les séquelles sont conséquentes bien que ces cas ne se reflètent pas toujours à l’extérieur.
« Aujourd’hui, mes pensées vont vers les femmes victimes de violences, qui endurent douleurs et le calvaire ainsi que celles qui subissent pour protéger leurs enfants. Il y a également celles qui se murent dans le silence, sans dénoncer les souffrances qu’elles vivent », s’exprime l’ambassadrice de lutte. Elle n’a pas manqué de s’adresser aux auteurs de VBG, en les incitant à changer de mentalité ainsi qu’à apprendre à écouter, à communiquer et à se respecter. « La violence ne constitue pas une solution. Au contraire, elle entraîne d’autres problèmes », ajoute-t-elle.
La mise en place des structures, centres d’écoute et de conseils juridiques fait partie des activités entreprises dans le cadre de la lutte contre les VBG. Outre les associations et citoyens qui se déploient pour changer les choses, des institutions et services publics se mobilisent également pour éradiquer la violence, laquelle devient une cause commune. Parmi les activités figurent le soutien aux femmes pour contribuer à leur autonomisation ou encore la masculinité positive. Donner aux femmes la chance d’améliorer leurs revenus reste le moyen le plus efficace pour survivre à la violence. D’ailleurs, le thème adopté pour la célébration du « Orange day » pour cette année étant « femme autonome, loin de la violence ». Rappelons que Madagascar dispose désormais de la loi relative à la lutte contre les VBG afin de mieux protéger les filles et les femmes, auparavant livrées à elles-mêmes…
Recueillis par Patricia Ramavonirina

« Une audience foraine » pour les survivantes !

Un nouveau projet, fruit du partenariat avec le ministère de la Justice. Une « audience foraine » se fera désormais chaque mois dans les localités lointaines, voire isolées. Ce genre de « tribunal de proximité » vise à accélérer les procès pour les affaires de VBG, afin de soutenir les survivantes ainsi que de sanctionner les auteurs de violences, même ceux dans les zones reculées. D’ailleurs, le ministre de la Justice en la personne de Herilaza Imbiky reste exigeant quant aux peines encourues par les auteurs de violences, dont l’emprisonnement ferme.
Par ailleurs, la chaîne spéciale de lutte contre les VBG est opérationnelle depuis 2019-2020. « Au total, 240 magistrats en exercice depuis les Tribunaux de première instance jusqu’à la Cour suprême sont mobilisés pour l’opérationnalisation de cette chaîne spéciale. Celle-ci travaille de concert avec les Forces de l’ordre », rapporte le ministre de tutelle. Son département renforce les contrôles, outre la mise en place d’une politique pénale minutieuse. Quoi qu’il en soit, le numéro Un de la Justice insiste sur l’importance de l’éducation des filles et des femmes pour éradiquer la violence. A cela s’ajoute la création d’emplois, dont les activités génératrices de revenus, notamment pour celles qui n’ont pas de diplôme. Aussi, les sensibilisations devront s’enchaîner pour arriver à un changement de comportement. Lors d’une déclaration faite hier, ce ministre de tutelle n’a pas manqué d’exprimer sa reconnaissance et gratitude à la Première Dame pour son dévouement et son engagement dans la lutte contre les VBG.
P.R.

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Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

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