Publié dans Société

« Bus challenge » - Guerre ouverte entre taxis-be et consommateurs

Publié le dimanche, 12 décembre 2021

Rien  ne va plus ! A plusieurs  reprises, les usagers des transports en commun, plus précisément les  taxis-be  exerçant dans les zones urbaines et suburbaines, se sont plaints des comportements barbares des chauffeurs et leurs aides. Outre le changement des itinéraires, l’abandon des voyageurs à mi-parcours, l’augmentation des tarifs, ils insultent les passagers et se montrent intouchables. Dernièrement, en raison de cette anarchie dans le domaine des transports en commun, une étudiante a été dépouillée de toutes ses affaires par des voyous. La jeune fille a été abandonnée à mi-chemin par un bus de la ligne 172, alors qu’il faisait déjà tard dans la soirée et la pluie tombait abondamment.

Se sentant exaspérés par cette situation et en raison de ses appels dans le désert, un groupe de personnes a initié le mouvement « Bus challenge ». Leur mission se résume à ceci : deux acteurs courent derrière un taxi-be en pleine marche. Une fois que le véhicule s’arrête pour récupérer ces voyageurs, l’un d’entre eux fait semblant de monter sur le marchepied du taxi-be en portant l’autre comédien sur son dos, alors qu’ils n’ont jamais l’intention de voyager dans ce bus. Rapidement, le concept ainsi que les vidéos montrant cette scène ont fait le tour du réseau social et sont devenus très populaires actuellement. 

Cela parait être dangereux pour les acteurs qui sont tous des consommateurs enragés, mais l’objectif est clair : il s’agit de montrer le ras-le-bol des voyageurs. 

« Nous témoignons notre rage et lassitude face aux comportements indignes des transporteurs. En voyant cette scène en direct ou par vidéo sur les réseaux sociaux, ils sont en colère. Ils ne cherchent que leurs propres intérêts. A titre d’illustration, si un passager veut descendre dans un embouteillage, le receveur l’en empêche, considérant que cet acte est interdit selon les articles contenus dans cahier des charges, selon la majorité des transporteurs. En revanche, le cas contraire pourrait se faire. Ainsi, des clients montent dans un bus en pleine vitesse. Ce "bus challenge" montrent bien que ces transporteurs sont des égoïstes. Ils osent s’arrêter n’importe où pour racoler des clients », raconte l’un des acteurs.  

Face à cette situation, les transporteurs ont lancé une contre-attaque. Outre les mots insultants, affichés à l’arrière des véhicules, ces derniers menacent de cesser leur activité en cette période de fêtes de fin d’année. Pour les lignes reliant le centre-ville avec Itaosy, ils prévoient même de suspendre leurs activités jusqu’au 29 décembre. Alors, les consommateurs attendent avec impatience s’ils en seront capables.

Anatra R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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