Publié dans Société

Meurtre d’un enfant à Antsirabe - Ses parents et son oncle placés sous MD

Publié le mardi, 18 janvier 2022


Le meurtre du petit Tobie (5ans), ce petit garçon issu d’une famille aisée, la semaine dernière à Antsirabe, a horrifié au plus haut point l’opinion. Depuis, la Police et la Gendarmerie qui enquêtent sur l’affaire, n’ont pas chômé. Les Forces de l’ordre ont procédé à des arrestations de suspects dans l’affaire. C’était dans ces circonstances que le propre père de la victime, sa maman, son oncle ainsi qu’un quatrième larron, furent jetés dans le filet. Après une assez longue période d’enquête préliminaire, l’affaire a été finalement déférée au Parquet, hier. A l’issue de ce déferrement houleux, les quatre suspects ont été de facto placés sous mandat de dépôt à la maison centrale d’Antsirabe.
Autant parler d’une affaire familiale. Cependant, avec des informations distillées au compte-gouttes, les enquêteurs se sont contentés uniquement d’affirmer un meurtre comme chef d’inculpation principal. Quant à son mobile, aucun moyen d’en savoir davantage : “La balle est désormais dans le camp de la Justice, qui déterminera de(s) motivation(s) du crime”, concède une source auprès de la Gendarmerie.
Souvenons surtout que c’est le papa de Tobie qui est le principal suspect dans l’affaire. De toute façon, il a fait un aveu devant les enquêteurs, qui n’ont cru un seul instant à son verbiage et à ses bobards comme quoi des bandits armés et circulant en 4x4, les ont enlevés, c’est-à-dire le gosse et lui- même, du côté de la gare. En réalité, c’est l’homme, pour justement un motif de plus en plus obscur, qui a décidé d’éliminer son propre enfant dans des circonstances inhumaines, voire diaboliques : la victime avait été lardée de coups de couteau puis égorgé. De toute façon, il existait des preuves et des pièces à conviction : la cuisine de l’appartement de la famille, le garage ainsi que le coffre de sa Hyundai Terracan avaient été souillés de sang : celui du petit Tobie. Cuisiné par les enquêteurs, le chef de famille en cause a dit finalement la vérité : il raconte avoir jeté la dépouille de son enfant dans la rivière de Sahanivotry. Et c’était encore lui-même qui a guidé les Forces de l’ordre jusqu’au point où il a jeté le corps sans vie de l’enfant, qui avait été effectivement repêché du fleuve. Toujours dans ses aveux, le chef de famille reconnaît que, sous une pression d’inconnus, il aurait pu porter son choix sur son quatrième progéniture. Mais vu que cette dernière est presque un bébé, il a dû se rabattre sur Tobie. L’on s’impatiente du moment où la Justice va ouvrir un procès pour fixer le sort des accusés.
Franck R.

Fil infos

  • Animaux sauvages saisis en Thaïlande - Œuvre des réseaux de trafiquants à Madagascar
  • ACTU-BREVES
  • JIRAMA - Ron Weiss, nouveau directeur général
  • Production d’énergies renouvelables - L’Etat encourage les investissements privés
  • Actu-brèves
  • Coopération Madagascar-Maroc - Une seconde visite du Roi Mohamed VI se précise
  • ACTU-BREVES
  • Lutte contre la famine et les fléaux climatiques - Le Président Rajoelina plaide pour une hausse des financements
  • Actu-brèves
  • Energie renouvelable - Le premier parc éolien de Madagascar opérationnel début 2025

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

A bout portant

AutoDiff